Suite au décret présidentiel portant consécration du 7 juin comme Journée nationale du livre et de la bibliothèque, la bibliothèque publique Malek-Benabi de Aïn Témouchent a abrité dernièrement une conférence sur le rôle des bibliothèques dans la recherche scientifique. Organisée en collaboration avec la direction de la culture, cette rencontre a été appuyée par deux communications présentées respectivement par les sociologues Kaddour Farida et Boudiab Djamila. “La problématique à laquelle nous faisons face actuellement est l’absence d’engouement pour la lecture, et ce, eu égard aux moyens d’informations technologiques qui ont envahi nos sociétés”, a indiqué Kaddour Farida.
“Cela a influé négativement sur le volet de la lecture”, a martelé la conférencière qui a axé son intervention sur le rôle positif des bibliothèques publiques. Pour l’intervenante, ces établissements ne doivent pas se limiter uniquement aux étudiants universitaires dans la mesure où la recherche scientifique concerne aussi bien l’enfant, l’adolescent que l’adulte, étant donné que la lecture n’englobe ni âge ni sexe. Quant à Boudiab Djamila, elle estime que “se tourner vers la lecture est important pour l’avenir de l’individu. Lorsque l’enfant a un penchant pour la lecture, il aura aisément un capital important sur le plan de la linguistique, des expressions et du langage”, a-t-elle expliqué.
Et d’ajouter : “Il aura ainsi détenu la clé de la science et du savoir qu’il exploitera dans son avenir”. Elle a, entre autres, abordé plusieurs aspects pour encourager l’enfant à la lecture : “Le premier maillon est la famille. L’enfant imite ses parents dans leurs gestes. Quand il voit sa mère, son père ou l’un des membres de sa famille consacrer une partie de son temps à la lecture d’un roman, il le suivra spontanément, car son environnement lui est favorable pour tenir un livre entre ses mains”. Pour l’enfant, “c’est un mécanisme qu’il faudra développer même s’il considère que c’est un mécanisme de loisir”, a-t-elle tenu à préciser.
M. LARADJ