Culture Forum de la cinémathèque algérienne

Le traitement de la cause palestinienne dans le cinéma en débat

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APS Publié 24 Mai 2021 à 09:15

© D.R
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Une conférence consacrée au cinéma palestinien, à ses difficultés de production et de promotion a été animée, samedi à Alger, par des journalistes et des critiques de cinéma, en vue de dresser un état des lieux et de tenter de proposer des voies susceptibles de permettre un financement régulier, qui puisse renforcer l’engagement et plaider la cause des Palestiniens dans leur lutte contre l’occupant. Organisée dans le cadre du Forum de la Cinémathèque algérienne, qui reprend après près de deux ans d’arrêt du à la crise sanitaire du coronavirus, la conférence a été l’occasion de saisir l’“impact du cinéma sur la cause palestinienne”, d’établir l’existence d’un “cinéma palestinien” avec toute une production qui lui est dédiée, ainsi que de connaître les voies et modalités de financement du cinéma palestinien. 

Modérée par le directeur de la Cinémathèque algérienne, Salim Aggar, la conférence a connu les interventions des journalistes critiques du cinéma Fayçal Metaoui et Fayçal Chibani, qui ont d’abord été unanimes pour classer la plupart des productions palestiniennes dans le registre du cinéma engagé. Abondant dans ce sens, le journaliste et critique syrien de cinéma établi en Algérie Mohammed Abido a relevé qu’en plus de la “dimension engagée et purement révolutionnaire” des films sortis jusqu’aux années 1970, d’autres productions sont venues après pour traiter de problématiques purement sociales du peuple palestinien.

À travers des films comme Wajib d’Anne-Marie Jasser, It must be heaven d’Elia Suleiman, Dégradé et Gaza mon amour des frères Tarzan, Arab et Nasser, 3 000 Nuits de Mai Masri, 200 Mètres d’Ameen Nayfeh et Kouyoud de Nedjoua Nedjar, Fayçal Metaoui a fait remarquer l’intention, légitime, d’une “palestinisation du monde”. Les cinéastes étrangers qui se sont investis dans des sujets sur la Palestine évitent de “montrer le peuple en lutte pour son indépendance”, préférant focaliser leurs productions sur l’aspect de la “victimisation”, alors que des praticiens du 7e art, comédiens ou réalisateurs palestiniens établis dans les territoires occupés, à l’instar de Rachid Machharaoui, de Mohamed Bakri, de Michel Khelifi et d’Elia Suleiman, sont perçus comme “complaisants”, a estimé Fayçal Chibani. Constatant avec regret l’absence de productions palestiniennes en dehors des festivals du cinéma d’Oran, de Carthage et celui du Caire, les conférenciers ont ensuite déploré l’absence de soutien financier direct et régulier de la part de la plupart des États arabes au cinéma palestinien. Les intervenants ont souligné l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes cinéastes qui a réussi à s’imposer sur la scène internationale par des conceptions qui suggèrent le conflit avec l’ennemi, à travers une trame qui traite de la “vie ordinaire des Hommes” dans une fiction, animés par des dialogues conçus dans un “langage cinématographique intermédiaire, riche et approprié”. 

Le Forum de la Cinémathèque algérienne est intervenu après l’organisation de la Semaine du cinéma palestinien, un événement qui a vu la programmation de plusieurs longs et courts métrages, ainsi que des documentaires plaidant la cause de la Palestine.

 


APS

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