La clôture du symposium sur les stratégies de gestion des théâtres a été marquée dimanche par la présentation des recommandations de l’atelier de réforme du 4e art algérien, lancé le 22 juillet dernier par le dramaturge Hmida Ayachi.
Du 27 au 29 du mois en cours, le Théâtre national algérien (TNA) a abrité un symposium sur les stratégies de gestion des théâtres, qui a vu la participation de plusieurs experts du secteur, des quatre coins du pays. Les intervenants ont abordé durant trois jours, dans des conférences et ateliers, diverses thématiques portant notamment sur les défis, les perspectives, les mécanismes, tout en proposant des solutions pour sortir le 4e art de son marasme.
La clôture de ce symposium a eu lieu dimanche et a été marquée par la lecture des recommandations sur la réforme du théâtre. Pour rappel, l’atelier a été lancé le 22 juillet dernier par le ministère de la Culture et des Arts. Présidé par l’auteur et dramaturge Hmida Ayachi, le groupe est composé de professionnels et d’experts tels que Omar Fetmouche, Ziani Cherif Ayad, Mohamed Yahiaoui, Leïla Touchi ou encore Mohamed Boukeras. Huit mois durant, cette équipe avait pour objectif de réfléchir, de débattre et de mettre ainsi en place un plan d’action pour le renouveau du 4e art algérien.
“Une cinquantaine d’experts de différentes spécialités ont participé à cet atelier, afin que le travail soit le fruit de connaisseurs et non un travail bureaucratique”, a expliqué Hmida Ayachi dans son allocution. Et de poursuivre : “Ces enfants du théâtre ont présenté une approche scientifique et moderne pour cette réforme. Metteurs en scène, comédiens, techniciens et universitaires n’ont pas hésité à pointer du doigt les problèmes de ce secteur et de proposer d’éventuelles solutions.”
Ce chantier de réforme est composé de sept axes : théâtre de la ville, théâtre de l’initiative, la formation théâtrale, théâtre de demain, gestion et réforme dans le théâtre amateur, archive et numérique et métiers des arts vivants. Concernant les recommandations énoncées à l’issue de cet atelier, dans le premier axe il est question de la transformation des théâtres régionaux en théâtres de ville.
Ces établissements d’utilité publique seront des espaces culturels qui veilleront, notamment, à réconcilier les citoyens avec le 4e art. “Ce projet à vocation industrielle et commerciale sera constitué d’un conseil administratif et d’un comité artistique qui auront pour mission de produire des pièces et des spectacles et de promouvoir le patrimoine national et international.”
Le deuxième axe concerne les théâtres privés, les coopératives artistiques, les théâtres de rue et de poche. Le troisième volet, l’un des plus importants pour la relance du secteur, est sans conteste la formation.
À cet effet, la stratégie mise en place est répartie en plusieurs catégories, à savoir l’accompagnement, la formation continue des formateurs, l’échange d’expérience avec les théâtres régionaux, la réalisation de partenariats ou encore veiller sur la qualité des ateliers dispensés en marge des festivals.
Autre axe intéressant, le théâtre de demain, qui porte sur les enfants, le théâtre scolaire et universitaire. Cette initiative de réformer le théâtre algérien est très louable ; il est seulement à espérer que le projet soit concrétisé.
H. M.
