Culture Déconfinement et activités culturelles en France

Les artistes algériens se préparent à l’après-pandémie

  • Placeholder

Ali BEDRICI Publié 18 Mai 2021 à 22:08

L’artiste-peintre Boubeker Hamsi. © D. R.
L’artiste-peintre Boubeker Hamsi. © D. R.

Au Canada, aux États-Unis et en Europe, particulièrement en France et en Belgique, les artistes algériens  sont  arrivés  à  créer un dynamique microcosme dans toutes ses expressions. À l’heure du déconfinement, tout est fin prêt pour renouer avec leur passion et leur public, à travers, entre autres, de nouvelles expositions et publications littéraires. 

Dès aujourd’hui, les activités commerciales, artistiques et culturelles retrouveront, partout en France, un rythme, certes, encore soumis à des restrictions imposées par la Covid-19, mais particulièrement attendu par les professionnels et le public. Dans le domaine culturel, les musées, salles de spectacles, d’expositions, cinémas, théâtres… recevront de nouveau le public, dans le respect des règles sanitaires édictées par les autorités. Comme toujours, les écrivains et artistes d’origine algérienne, heureux de la reprise des activités culturelles, se sont préparés afin d’y participer activement. Nul ne recherche l’ambiance culturelle de son pays natal mieux qu’un émigré, un exilé. C’est ce qui explique l’existence d’un très dynamique microcosme culturel algérien, dans toutes ses expressions, au Canada, aux États-Unis et en Europe, particulièrement en France et en Belgique. 
C’est d’ailleurs de ce dernier pays que l’artiste peintre Boubeker Hamsi exprime sa satisfaction de pouvoir bientôt reprendre une activité artistique publique : “La pandémie m’a surtout permis de réaliser de nombreuses œuvres qui ont été pour moi un véritable remède contre l’ennui et la mélancolie. La réouverture des espaces culturels constitue pour moi une source de rencontres artistiques et l’occasion aussi de promotionner davantage mes projets d’avenir.” Naturellement, Hamsi envisage “de visiter des musées, des galeries, d’aller au cinéma, rencontrer des responsables culturels”. A-t-il lui-même des projets ? “Oui, je prépare la mise en image d’un espace de 100 m2, avec de nouvelles œuvres dont Les mains de l’Espoir, dans un long couloir qui reliera la station de métro bruxelloise Lemonnier et la nouvelle station Thiellemans…” Un autre artiste-peintre, Abelkayoum Khounfais, qui vit en France, rappelle lui aussi “l’arrêt total des activités artistiques” durant le confinement, ajoutant : “J’ai pris du recul et le temps de réaliser des travaux pour mes prochaines expositions.” Le natif de Miliana, qui a fréquenté l’École des beaux-arts de Batna (1993-1996) et de Paris (1999) a hâte “de monter de nouveau dans le train de la vie, de poursuivre le chemin de l’art tout en prenant du plaisir à aller au cinéma, au musée et à faire du sport”. L’artiste travaille actuellement à la réussite de deux prochaines expositions prévues pour cet été. Écrivaine et chroniqueuse à la revue algérienne Le Chélif, Jacqueline Brenot est avant tout soulagée de s’en sortir sans dégâts de cette épidémie qui a touché particulièrement le département 93, où elle réside. “Ces deux années de pandémie n’ont pas changé radicalement mon existence, car l’écriture isole et oblige à se confiner.” Par contre, ajoute l’auteur de La Dame du Chemin des Crêtes (L’Haramattan-2007), “je n’ai pu me rendre à Alger pour des signatures de mes ouvrages”. C’est plutôt l’impact positif de l’ouverture sur les activités de ses enfants qu’elle apprécie : “Ma fille est metteure en scène d’opéra et mon fils musicien, je souhaite qu’ils puissent travailler davantage et que leurs projets se réalisent dans les meilleures conditions possibles.” Celle dont la mère est née à Taher (Jijel), dans une famille dont la maison était voisine de celle de Ferhat Abbès, a ses propres projets pour l’après-ouverture des espaces culturels : “J’aime le cinéma, j’irais voir des films comme celui de Maiwen ADN (sortie prévue le 19 mai 2021, ndlr), visiter des musées, participer à des conférences, présenter mes ouvrages si possible…, enfin, vivre tout ce qui couvre le bruit nocif et mensonger des médias télédirigés…”, confie-t-elle, non sans préciser qu’elle envisage l’édition d’un ouvrage “genre recueil de haikus” (un haiku est un poème très bref reposant sur une extrême concision pour exprimer l’évanescence des choses et les sensations qu’elle suscite, ndlr). Ainsi, l’après-19 mai, tout en restant soumis à des règles sanitaires strictes, permettra aux écrivains et artistes de renouer avec les programmes culturels, au grand bonheur du public. Écrivaine, journaliste, professeure de lettres et de théâtre à Paris, Jacqueline Brenot, dont le père était en faveur de l’indépendance,  garde un lien puissant avec l’Algérie, qu’elle exprime régulièrement dans ses ouvrages et chroniques littéraires. 
 

ALI BEDRICI

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00