Culture Dédiés à la patrie, à la femme et à l’exil

M’hamed Ammar Khodja signe son retour avec deux albums

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Salem REMANE Publié 26 Juillet 2021 à 17:58

© D.R
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Sept ans après la parution de “Thilleli”, l’artiste revient avec deux opus, entre reprises et nouveaux titres, qu’il dédie à la patrie, à notre glorieuse Histoire, à l’émigration clandestine, à l’exil et à sa défunte mère.

Le phénix est bel et bien de retour. M’hamed Ammar Khodja, l’auteur du célèbre tube Andath w’oudhmiw alemri, dont le dernier album, Thilleli, a été un triomphe en 2014, vient de signer son retour au studio Dihia, dont il est le propriétaire. Sept ans après, il y revient enregistrer deux albums, dont les titres seront prochainement dévoilés. Le premier comporte huit nouvelles chansons et le second neuf reprises qui paraîtront très prochainement, apprend-on du chanteur. Dans ces albums, Ammar Khodja nous livre, sans prosélytisme, des morceaux richement orchestrés portant sur ses réflexions sur le monde actuel et le sentiment de révolte qu’il lui inspire.

Le titre Thghadhiyi thadarthiw (Je compatis avec mon village) offre une belle entrée en la matière, invitant à se méfier des leaders religieux et politiques, ainsi que de cette nouvelle délinquance qui ne cesse d’envenimer davantage la société. Le chanteur n’a pas omis de situer le rôle de la femme kabyle dans la société, et c’est ainsi qu’il lui consacre un tube titré Eya kan anemssalah (Je t’invite à la réconciliation). Akwessigh ammi (Conseil d’un père à son fils) est une chanson que l’auteur a dédiée à son défunt beau-père, Ahcène Aïssa Terrak, connu pour son intégrité. Tharwihth oumiguigh lehssane (L’âme que j’ai tant protégée), Essellah (Les saints), Ayen akka idoughaledh ? (Pourquoi es-tu revenu ?) et Rouh ayassif dhilghardhik (Ô rivière, coule à ta guise) étant des chansons dans lesquelles Ammarkhodja traite, à travers les traditions les plus usitées, la cohésion et la cohabitation chez les diverses franges de la société, en dépit des multiples mutations idéologiques. Enfin, l’album s’achève par une reprise de Yarsad thachachith tsamidadith (Il s’est coiffé d’une toque bleue). Une chanson aux multiples sens, où se mêlent l’émigration clandestine et l’exil, teints de bonheur et de grisaille, chantée dans le temps par les femmes, à l’instar de la défunte Na Cherifa qui en faisait son “show” dans ses soirées pour femmes (Nouva el-khalath).

Auteur-compositeur et éditeur, Ammar Khodja joint sa voix à son fidèle mandole pour nous égayer avec ses chansons hors du commun. En plus de cette nouvelle réalisation, il a repris son avant-dernier album comportant neuf titres remixés. “L’envie de départ de ces albums, ce sont les orchestrations, les cordes, la richesse des timbres et des arrangements. L’instrumentation me permet de développer d’autres sortes de narration autour de ces chansons et de celles qui s’ensuivront”, explique M’hamed Ammar Khodja. Aujourd’hui, ses fans, qui l’attendent depuis bien des années, auront à savourer ses airs consacrés principalement à l’amour de la patrie, à notre glorieuse Histoire, à l’émigration clandestine et cet éloge combien significatif à sa défunte mère : Edaâouyi selkhir Ayemma (Ô mère, couvre-moi de tes prières). 

SALEM REMANE

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