Culture Atelier-galerie d’art “Debagh” à Oran

Mourad Belmekki, un orientalisme à la sauce algérienne

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Said OUSSAD Publié 04 Juin 2021 à 20:36

© Liberté
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Mourad Belmekki, artiste plasticien, diplômé du département des arts plastiques de l’université de Mostaganem, revient sur le concept de son atelier-galerie d’art “Debagh” sorti de sa zone de confort et projeté au sein des Arènes d’Oran pour rapprocher le grand public du travail artistique. Derrière cette démarche, après une demande formulée auprès des autorités locales de la wilaya, il a voulu partager cette expérience avec d’autres artistes et artisans oranais venus de différentes sensibilités artistiques.

Le choix du site est en lui-même symbolique puisqu’il fait partie intégrante de l’histoire et de la culture d’Oran et est considéré comme un atout majeur dans la promotion de la ville pendant les prochains Jeux méditerranéens en 2022. “Si l’initiative est louable, notre activité culturelle manque cruellement de visibilité alors que les arènes ne sont même pas sur le circuit du bus touristique «Oran City Tour» de l’Onat”, explique-t-il. Pour davantage de réclame, il demande à ce qu’on implante des panneaux publicitaires, qu’on aménage un parking et qu’on ouvre sur le site même des agences de voyages pour permettre à plus de gens d’être directement en contact avec les artistes et autres artisans présents sur place, ajoute celui qui se qualifie d’“incompris” concernant son “style en éventail”. 

Son parcours, loin d’être exclusif, a orienté sa production vers un style hybride alors que la technique ne change pas. Actuellement, “je me trouve dans une phase de déorientalisme, un orientalisme à la sauce algérienne”, estimant que cette approche n’était pas “volontaire”. Un changement de cap qu’il affirme être influencé directement par la pandémie de Covid et le confinement sanitaire “à cause du climat pesant qui s’en dégageait”. 

Les sujets de ses tableaux sont puisés du quotidien autochtone, que ce soit pour les personnages ou les paysages berbères, précise notre interlocuteur, d’où le titre de sa dernière exposition “Béni.X” qui s’est tenue du 20 février au 10 mars derniers : “Je suis revenu au point zéro de ma carrière artistique. Je travaillais à mes débuts sur le style figuratif et semi-figuratif, mais la technique du gribouillage était absente alors.” S’il reconnaît qu’il se reproduit, Mourad Belmekki estime qu’il ne sait pas où ce style va le conduire.

 


SAID OUSSAD

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