Culture L’artiste plasticienne a exposé à Oran

Nadia Cherrak ou l’univers de la symbolique berbère

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Said OUSSAD Publié 03 Juillet 2021 à 20:06

© D.R
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Il y a deux ans, l’artiste plasticienne Nadia Cherrak a quitté l’univers de la finance pour revenir à ses premières amours. Rencontrée en marge du 7e salon national de l’artisanat qui a pris fin mercredi dernier au centre des conventions Mohamed-Benahmed d’Oran, Nadia Cherrak est revenue sur son parcours atypique construit sur une véritable passion artistique qui l’a toujours animée. Autodidacte, elle a forgé son univers pictural loin du modèle académique après avoir quitté son poste de fondé de pouvoir à la BEA de Tizi Ouzou.

Pourtant, son intention d’intégrer l’École des beaux-arts de Azazga sera contrariée par la situation sécuritaire qui prévaut alors dans le pays. L’artiste se tourne tout naturellement vers la maison de la culture Mouloud-Mammeri de la ville des Genêts, un retour aux sources, ou comme elle l’appelle sa “deuxième maison” qu’elle a fréquentée depuis ses 7 ans. Son exposition au CCO porte particulièrement sur deux thèmes majeurs au centre de son intérêt artistique. Le premier sujet concerne la musique, “du moment que mes premières recherches dans les arts plastiques ont porté sur la musicalité de la peinture ou comment interpréter le son musical en mouvement sur une surface picturale”, explique l’artiste qui puise cette inspiration dans une enfance bercée par la musique classique.

En effet, Nadia Cherrak a fréquenté un atelier de danse classique jusqu’à ses 16 ans, une passion qui devient même son métier à une certaine période de sa vie. Le deuxième thème, “devenu central depuis sept ou huit ans”, concerne la symbolique berbère “dont la femme est à l’origine”. Une découverte qu’elle doit “à une escapade avec des amis peintres pour restaurer le village d’Ath El-Kaïd, aux Ouadhias”, précise notre interlocutrice. Une symbolique à laquelle elle a voulu donner une nouvelle dimension se heurtant à de maigres et contradictoires références bibliographiques dans sa recherche de sa signification.

À force de persévérance, comptant sur sa propre connaissance de la Kabylie et se basant sur des témoignages recueillis sur le Sud, elle parvient à ses propres définitions de la symbolique berbère. “Le point commun dans toute la symbolique, selon mes recherches, est le nid d’abeille qui représente la douceur, la féminité, la femme. Le deuxième point qui revient constamment est la famille”, affirme-t-elle.

Rappelons que Nadia Cherrak, qui a déjà exposé à plusieurs reprises en Algérie et à l’étranger, travaille sur plusieurs supports, comme la toile, le verre, le cuivre ou encore le plexiglas et le métal repoussé. Ses œuvres sont présentées dans des coffrets en bois sculpté, en plus d’un foulard kabyle en soie et, au dos de chacune de ses pièces, sa signification. “Chacune des œuvres véhicule une légende et une histoire”, estime l’artiste.

 

 

SAID OUSSAD

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