En dépit des grosses chaleurs qui règnent, depuis quelques jours en Kabylie, le 1er Salon national du livre amazigh de Larbâa Nath Ouacif a attiré une foule considérable durant le weekend dernier. Dédié à la mémoire de Mohand Ou Idir Aït Amrane, ancien président du Haut-Commissariat à l’Amazighité, cette première édition a vu la participation de 33 éditeurs et 166 auteurs. “Nous sommes comblés par une telle affluence et nous sommes ravis du grand succès de cette première édition. Cela nous encourage à perpétuer la tradition pour sortir Ouacif de son isolement et encourager ainsi la promotion du livre amazigh”, nous a indiqué Aomar Mohand Oussaid, président de l’association “Lhadj Lmokhtar Nath Saïd” initiatrice de cette manifestation.
De son côté, Hacène Halouane, chercheur universitaire et Commissaire du Salon, avoue avec beaucoup de fierté que “c’est une grande première pour la région, mais aussi pour la promotion du livre amazigh et nous nous réjouissons du grand succès populaire de ce salon”, a-t-il signalé. Et de poursuivre : “Un exposant, nous a confié que cette rencontre grandiose n’a rien à envier au Salon international du livre d’Alger, ce qui constitue une grande récompense pour la poignée d’hommes et de femmes de la région qui ont pris leur courage à deux mains pour relever un tel défi”.
Par ailleurs, Youcef Aït Amrane, digne fils héritier du regretté Mohand Ou Idir Aït Amrane, qui a tenu à revenir sur les terres de ses ancêtres en compagnie de son ami Amirouche Ould Ali, fils du grand révolutionnaire “Da Mohand Ou Salem Nath Ali”, lui aussi originaire de la région, s’est déclaré “fortement ému d’assister à l’inauguration de ce Salon du livre amazigh dédié à la mémoire de mon défunt père Idir Aït Amrane qui est originaire de cette région qui lui était chère. Il a sacrifié toute sa vie pour servir l’amazighité et l’Algérie tout entière”.
Pour sa part, Nabila Goumeziane était ravie par le plein succès de cette manifestation. “Ce 1er Salon national du livre amazigh ne fait que valoriser davantage cette belle région des Ouacifs qui est connue pour son potentiel patrimonial, historique et littéraire, et je suis particulièrement ravie de la naissance de ce nouveau salon qui vient s’ajouter au Salon ‘Djurdjura’ de Tizi Ouzou, mais aussi aux autres salons des daïras de Boudjima et Ath Yenni en attendant ceux des Ouadhias, Ouaguenoune et Tigzirt alors que d’autres localités de Kabylie sont appelées à prendre le relais dans les années à venir”. Enfin, il est à noter que ce 1er Salon du livre amazigh des Ouacifs ne fermera ses portes que ce lundi 5 juillet, et ce, au plus grand bonheur des amateurs de littérature amazighe.
Mohamed Haouchine
