Culture Le jury a encensé son roman, qui “constitue une critique des régimes arabes”

Prix Naguib-Mahfouz décerné à Ahmed Taïbaoui

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EL BEY M. Publié 03 Avril 2021 à 23:32

© D. R.
© D. R.

L’enfant prodige de Aïn Boucif (Médéa), Ahmed Taïbaoui, a décroché le prix Naguib-Mahfouz de littérature au titre de l’année 2021 pour son roman Ikhtifaa Essayed La Ahed (Disparition de monsieur Personne), publié par la maison d’édition algérienne El-Ikhtilaaf et la maison d’édition libanaise Difaf en 2019.

L’annonce a été faite par le président de l’Université américaine au Caire, M. Francis Ricardoni, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée via un zoom sur Internet, en présence des candidats au prix Naguib-Mahfouz, en sus d’un nombre de représentants de maisons d’édition, de personnalités et d’écrivains.

Décerné par la maison d’édition l’Université américaine du Caire, d’une valeur de 5 000 dollars, le prix est revenu à l’auteur, à l’issue d’une compétition qui a vu la participation d’environ 270 œuvres parvenues à la commission de sélection.

Présidé par Chirine Abou Nadja, professeur de littérature comparée à l’Université du Caire et composé de l’écrivain Thayer Dib, de la traductrice Samah Salim et de la critique littéraire Hiba Charif, le jury a porté son choix sur le roman d’Ahmed Taïbaoui.

Ce prix est décerné à l’Algérien eu égard à “la perfection de la narration et la sensibilité de l’auteur dans la description de la situation postcoloniale des pays arabes. Car le style qui caractérise le roman est basé sur l’utilisation d’une langue satirique, très soutenue et poétique, dont le protagoniste se heurte aux crises existentielles. Il constitue une critique des régimes arabes durant les périodes postcoloniales”.

Selon le jury de sélection, “le récit est écrit dans un style policier qui tient en haleine le lecteur jusqu’à la fin de la lecture du roman, dont les personnages se confondent finalement avec le personnage principal”.

Institué en 1996, le prix Naguib-Mahfouz pour la littérature, rappelle-t-on, avait été remporté en 1998 par la romancière algérienne Ahlam Mostaghanemi pour son roman Zakirat El Jassad (Mémoires de la chair).

Né en 1980 à Aïn Boucif (w. Médéa), Ahmed Taïbaoui, enseignant, est aussi auteur de plusieurs romans, dont Maout Naïm, qui a remporté en 2018 le troisième prix international Tayeb-Salih pour la création littéraire au Soudan, ainsi que le prix du Président de la République Ali-Maachi en 2011 pour son roman El Aâli Al Maqam. 
 

M. EL BEY

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