Culture 14e Festival national du théâtre professionnel

“Safqa”, un huis clos singulier sur l’opportunisme

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Rubrique Culturelle Publié 15 Mars 2021 à 22:13

© D. R.
© D. R.

Le Festival du théâtre professionnel se poursuit jusqu’au 21 mars au théâtre national Mahieddine-Bachtarzi avec la représentation, avant-hier soir, de la pièce Safqa (La transaction) du Théâtre régional Kateb-Yacine (Tizi Ouzou). 

Cette production de 2019 met en scène un groupe de villageois (Ramzi Achour, Yazid Keroui, N’Aït Abderrahmane Soraya, Abdelkrim Arab) en pourparlers sur la vente de leur domaine (hawch).

Si la plupart d’entre eux sont contre la vente du terrain à une multinationale qui ne recule devant rien pour les attirer dans ses filets, l’un d’eux précipitera la chute des villageois qui faisaient face jusqu’alors aux pressions et aux intimidations en négociant le prix du terrain.

Tensions, trahisons, opportunisme et bravoure sont les aspects qui ont marqué cette pièce évoluant à huis clos. Dans une atmosphère de frénésie, marquée par quelques passages musicaux, le groupe solidaire autrefois commence à imploser.

L’appât du gain aura suffi à mettre fin à des années de cohésion, et la traîtrise, l’une, si ce n’est la pire des fourberies, décime le peu d’espoir qui leur restait afin de sauver leur avenir. Cette trahison dans Safqa peut, par ailleurs, avoir une lecture historique, représentée par les ravages du colonialisme (la multinationale) sur le peuple et les clivages qu’a connus le pays après l’Indépendance.

Entre le clan des opportunistes et ceux qui veulent réellement servir l’intérêt de leur communauté, le fossé est large et l’issue est fatale pour les villageois qui se retrouvent, d’une part, à tenter de sauver leur terrain et, d’autre part, à faire face à la ruse du clan opposé. À noter que la compétition se poursuit, aujourd’hui, avec la pièce Ezzawech de Kamel Laïche, une production du Théâtre national algérien.
 

R. C. 

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