Culture Troisième algérien à le remporter après Djaout et Daoud

Sansal récipiendaire du prix Méditerranée du roman 2021

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Yasmine AZZOUZ Publié 07 Mai 2021 à 19:00

© D.R
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Pour son neuvième roman Abraham ou la cinquième Alliance, publié aux éditions Gallimard, l’écrivain algérien Boualem Sansal a remporté le prix Méditerranée 2021 dans la catégorie roman en français, attribué mercredi soir par le Centre Méditerranée de littérature, basé à Perpignan (France). Dans ce nouveau texte, le romancier remonte à la Genèse et au prophète Abraham, à travers une tribu chaldéenne qui, comme l’ancêtre des trois religions monothéistes, doit refaire le périple vers la Terre promise.

“En 1916, alors que le premier conflit mondial s’étend au Moyen-Orient, Terah, un vieux patriarche chaldéen, ayant compris que son fils Abram est la réincarnation d’Abraham, le charge de conduire la tribu vers la Terre promise, comme jadis son ancêtre de la Genèse. Au terme de ce long périple, Abram parviendra-t-il à fonder la cinquième Alliance, susceptible de guider les hommes et d’apaiser leurs maux ?” Sansal, dans ce roman, “actualise l’histoire ancienne de la Genèse dans le but d’éclairer nos temps obscurs. Il nous offre ici une parabole sur la puissance et les faiblesses de la pensée religieuse”. Par ailleurs, l’Italien Alessio Forgione a reçu le prix du roman étranger pour Napoli, mon amour (éditions Denoël), dans lequel il “raconte avec une langue enlevée, tissée de tendresse et d'humour, les déambulations d'un jeune homme en proie aux affres de sa génération, dans un Naples inattendu et électrisant”. À noter que Boualem Sansal est le troisième écrivain algérien à décrocher le Prix Méditerranée depuis sa création.

En 1991, Tahar Djaout le remportait pour son roman Les Vigiles (Le Seuil). Dans un style qui se rapproche de la satire politique, il confrontait son personnage Mahfoudh Lemdjad, jeune professeur de physique qui vient d’inventer une machine, à d’innombrables et absurdes obstacles d’un système qui se méfie de son élite intellectuelle. En 2018, le prix a été décerné à l’écrivain Kamel Daoud pour Zabor ou les Psaumes, publié chez Actes-Sud. Au village d’Aboukir, le jeune Zabor erre entre le vide qui l’entoure et le mépris qu’il inspire à son père, remarié. Son seul refuge seront les livres qu’il dévore. Mais depuis toujours, il est convaincu d’avoir un don “s’il écrit, il repousse la mort ; celui qu’il enferme dans les phrases de ses cahiers gagne du temps de vie”. Commence alors une incroyable aventure spirituelle et une expérience troublante sur le pouvoir des mots. Pour rappel, le Prix Méditerranée de littérature a été créé en 1982 à Perpignan (sud de la France) par le centre éponyme. Sa mission est “de valoriser l'espace culturel entre les différents pays dont la Méditerranée est le creuset, et de reconstruire le récit épique des diversités fondatrices de son identité”.

Yasmine Azzouz

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