Culture Il préparait son album “There is no end” avant sa disparition

Tony Allen, l’histoire sans fin

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AFP Publié 07 Mai 2021 à 19:02

© D.R
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Tony Allen, batteur de légende, y travaillait quand il a disparu l’année dernière : voici There is no end, album iconoclaste et percutant, à l’image de son auteur, qui se frotte ici à des jeunes rappeurs. “Quand il est parti, c’était très dur. Un mois après, sa maison de disque et son manager m’ont contacté : ‘Vous aviez bien avancé ; il faut respecter la volonté du maître et finir cet album’”, raconte à l’AFP Vincent Taeger. Producteur-complice, il côtoyait depuis dix ans ce gourou de l’afrobeat et compagnon de route de Fela Kuti. Alors qu’il s’apprêtait à fêter ses 80 ans, le batteur nigérian est décédé le 30 avril 2020 à 79 ans, en région parisienne, où il s’était installé. Entre ses différentes collaborations,  Tony Allen s’était à l’époque lancé dans un projet inattendu. “Tony voulait faire des featurings de rappeurs, notamment des jeunes”, résume Taeger. 

“Groove, fête, danse” 
“Tony a toujours aimé le hip-hop – avec Fela il y avait déjà le groove, la fête, la danse toute la nuit comme dans les premiers sound-systems du rap”, explique à l’AFP Eric Trosset, qui fut manager d’Allen.  
Cosmosis, déjà sorti en single, confronte la rythmique et le groove de Tony Allen aux timbres du rappeur anglais Skepta, d’origine nigériane, et du romancier nigérian Ben Okri. C’est juste un échantillon, d’inspiration poétique et pas forcément représentatif de There is no end éclectique et efficace, qui devait sortir ce vendredi (chez Blue Note). Rich Black, avec le flow empesé de l’Américain Koreatown Oddity, fait ainsi de gros clins d’œil aux ambiances clubs, tandis que Très Magnifique dégage un petit parfum de Tom Waits, comme le dit Taeger, avec le grain de voix rocailleux de l’Américain Tsunami. 

“Un passeur”  
Était-ce vertigineux de finir le travail sans l’architecte en chef ? “Je me suis dit au début, ce sera très différent, car il voulait évidemment rencontrer les rappeurs aux quatre coins du globe pour les enregistrements”, confie Vincent Taeger. “Mais il me faisait confiance, il savait que j’avais le même langage que lui.”
Pour ne pas être tout seul face à certains choix, Taeger a fait appel à Vincent Taurelle. “J’avais besoin d’une autre énergie et Tony aurait validé”, développe Taeger. “On a réussi à faire un album qui ressemble à Tony avec des featurings d’artistes hyper bons, pas tous connus (hormis Skepta, ndlr), qui vont être mis en avant ; Tony c’était un passeur.”  
Tony Allen voulait évidemment donner vie sur scène à cet album. Mission impossible ? “J’y ai réfléchi, lance Taeger. Il y a plein de grands batteurs, comme Quest Love (The Roots), Anderson Paak (batteur et rappeur), ils le connaissaient, ils pourraient faire quelques concerts, pour montrer le style de Tony.” “Pour financer tout ça, pourquoi ne pas lancer un crowdfunding (financement participatif) ?” 

AFP

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