Résumé : Anissa réalise qu’elle a eu un rêve prémonitoire. Elle a eu un garçon qu’elle nomme Naïm comme le voulait Nedjmeddine. Fathma pleure quand Anissa profite de la présence de sa famille pour déménager. Elle reproche à son mari son entêtement. Anissa a mis des photos de Nedjmeddine dans tout l’appartement, Warda en est bouleversée. Avant de repartir à Oran, l’oncle Hamid lui rappelle qu’elle pourra toujours compter sur eux.
Anissa pleure à chaudes larmes à leur départ, mais c’est sans compter sur Mahmoud et Zoubida qui réclament son attention. Malgré sa tristesse et ses larmes, ils lui arrachent des sourires et des soupirs. L’amour qu’elle éprouve pour eux finit par sécher ses larmes. Elle fond quand ils crient “Mama ! Papa !”
Ils s’accrochent à sa jupe. Zoubida pousse son frère, voulant être portée en premier. Anissa a tout juste le temps de le rattraper par son pull et le redresse alors que Zoubida se met à pleurer.
-Du calme, du calme… J’ai de l’amour pour vous trois.
Elle les prend dans les bras, puis leur fait des bisous dans le cou. Ils rient et la font sourire. Elle se demande ce qu’elle ferait sans eux. Lila qui en a fini avec le rangement de la cuisine, les rejoint.
-Excuse-moi, tu aurais dû laisser à plus tard, dit Anissa. Je l’aurais fait, ne te crois pas obligée de tout faire. Tu n’es pas une bonne.
-T’inquiète, je fais tout avec plaisir. Il faut bien que tu t’occupes d’eux. Profites-en, un jour, tu reprendras le travail et tu n’auras plus beaucoup de temps à leur consacrer.
-Ils seront toujours ma priorité.
Anissa allait le prouver à sa famille et à ses amis. Elle fait face aux défis de la vie. Comme prévu, après l’obtention du permis, elle achète une voiture. Elle sera une des premières femmes de la région à conduire.
Lorsqu’elle a du temps libre, elle rend visite à ses beaux-parents qui refusent toujours de venir vivre avec eux. Elle tient à ce qu’ils profitent de leurs petits-enfants. Le temps a passé sans qu’ils s’en rendent compte. Lila est une belle jeune fille, elle a eu plusieurs demandes en mariage et a accepté celle du fils de la voisine qui tient une épicerie dans le quartier. Elle plaît beaucoup à sa famille.
Comme elle l’a fait avec Warda, elle lui offre tellement de cadeaux que sa chambre en est pleine. Les enfants devenus grands, mettent de la pagaille là où ils passent, mais le bonheur qui règne dans le foyer les excusent. Comme toujours, à chaque fois qu’il y a un moment fort en émotion, elle va à sa chambre et prend la photo de son défunt mari.
“Nedjmeddine, c’est étrange comme le destin arrange les choses, Lila se marie et habitera à quelques mètres de nous. Les enfants sont habitués à sa présence. Je n’y connais rien à la vie, mais j’ai toujours le sentiment qu’un ange nous protège et nous aide à chaque fois que j’en ai besoin. Je me plais à croire que c’est toi qui œuvres pour notre bonheur. Je t’aime tant”.
-Maman ! Maman !
Anissa n’est pas surprise quand Zoubida fait irruption dans la chambre.
-Oui ma chérie ?
-Je te cherchais, j’ai fini mon dessin.
-Et tes frères ?
-Ils sont nuls, répond la fillette. J’ai fini mon puzzle.
-Tu pourrais les aider…
Anissa, pour les occuper, a mélangé trois puzzles et les a mis au défi de les recréer.
-Nonnn !
-Alors, je vais les aider…
Zoubida tente de l’en empêcher.
-Non, maman, non.
-Ils ne t’enlèveront pas la première place. Nous savons tous que tu es la meilleure, dit Anissa. Viens, nous allons les aider. Il faut toujours aider les autres quand ils en ont besoin.
Comme elle refuse, Lila intervient et lui demande de l’aider à ranger ses affaires. Mais à peine se sont elles rendues à la chambre qu’on frappe à la porte d’entrée. Anissa pense que c’est sûrement une voisine ou des enfants venus jouer avec les siens. Elle écarquille les yeux en découvrant ses beaux-parents sur le palier..
(À SUIVRE)
T. M.
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