Des Gens et des Faits 43e partie

“LE SERMENT”

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Taos M’HAND Publié 09 Mai 2021 à 17:12

Résumé :  Djamel encouragea Louiza à s’accrocher. Il fera tout pour la sauver. Malgré la drogue prise, sa conscience s’était réveillée. Il allait trouver une solution. Louiza lui raconta que Hadj Said était derrière la tentative d’assassinat de son père. Elle lui parla des photos qu’il pouvait trouver chez lui. Hadj Said les avait faits suivre pendant longtemps avant de mettre ses menaces à exécution.

-Je te jure de revenir ! Sois forte et courageuse. Je te délivrerais, promit Djamel, tout en remettant ses vêtements. Je reviendrais. 
Il ne pouvait pas tarder davantage. Le cœur serré, il tira la porte derrière lui, la laissant en larmes. Le café était servi et tout le groupe était en train de boire et de manger. Djamel ne put rien avaler. Il ne se mêla pas à leur conversation. Il se demandait s’il tiendrait le coup et jouerait la comédie jusqu’au bout. Il devait trouver une solution. Comment sortir Louiza de là ? Comment sortir de ce pétrin ? 
-Djamel, on nous attend, Hadj Said veut te voir.
-Je lui manque déjà, plaisanta le jeune homme sans rire. Il doit avoir une nouvelle mission.
-Justement, il a quelque chose pour toi, admit Ilyès. Pour nous ! 
Djamel approuva de la tête. Hadj Said était souffrant. On les conduit jusqu’à lui, un sac noir, sur la tête. Le trajet dura une éternité. Ils lui rendirent visite dans sa villa. Ils n’étaient pas les seuls qu’il recevait chez lui. Satisfait de la mission de la veille, il leur remit de grosses sommes d’argent. 
-Faites-en bon usage.
-Qu’est-ce que je pourrais faire ? Je ne peux pas sortir, ni rendre visite à ma famille. Vous aviez dit que les forces de sécurité me recherchaient.
-J’ai eu la confirmation aujourd’hui que tu ne l’étais pas. Dès demain, tu retournes à la fac, décida Hadj Said. Tu retravailleras à la salle de jeux et tu redeviens mon coursier personnel. Tu as fait tes preuves. Tu as toute ma confiance. Dans deux jours, tu repars en mission. Tiens-toi prêt.
-Ma famille me manque, je vais leur rendre visite. Si c’est possible, je veux quelques jours, pour me préparer aux examens si ce n’est pas trop tard. 
-Oui, pourquoi pas ? 
Djamel vit la grande bibliothèque pleine d’encyclopédies. 
-Est-ce que je peux ?, demanda-t-il. 
Hadj Said accepta. Le jeune homme se leva et s’approcha. Il en saisit une, la feuilleta, impressionné, car c’était une vieille édition. Il la remit à sa place, puis regarda les autres. Il soupira.
-J’adore… Si je pouvais, je réviserais ici.
-Ilyès te ramènera pour réviser. J’ai des chambres d’amis, dit Hadj Said. 
Cela ne fera pas de mal à l’organisation de compter des intellectuels.
-Merci.
Djamel espérait revenir bientôt et profiter de sa confiance pour mettre la main sur les preuves dont lui avait parlé Louiza. Il ignorait encore ce qu’il allait en faire et comment il allait se tirer de ce pétrin qui risquait de le mener soit à la prison soit à la mort.
-Mais je vais avoir besoin de vitamines, dit-il. Il y a des moments où je me sens vidé, sans énergie. Parfois j’ai si mal à la tête que je pourrais taper contre les murs pour m’assommer, pour ne plus ressentir la douleur. 
-Ne t’inquiète pas ! Tu auras tout ce qu’il faut pour être en forme à la fac et lors des missions.
-Inchallah…
Mais la mission qu’il décidait de mener jusqu’au bout sera de les mettre en d’état de nuire. Hadj Said et son groupe armé ne devaient plus endeuiller les familles et réduire leurs affaires en cendres, car ils refusaient de payer. Ils étaient responsables des malheurs de sa famille. Tant qu’il serait en vie, il ne trouvera la paix intérieure qu’après s’être vengé. Il saisit les comprimés que lui donna Ilyès. Il profita d’un moment d’inattention, en prenant un verre d’eau, pour ne pas les avaler. Plus que jamais il avait besoin de toute sa tête pour mener à bien son projet. Ce sera difficile, mais il se jurait de réussir à la mener à bien.

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