Des Gens et des Faits 85e partie

“LE SERMENT”

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Taos M’HAND Publié 28 Juin 2021 à 21:52

Résumé Djamel et sa mère furent déçus d’apprendre que Djamila ne se trouvait plus au foyer. Hospitalisée pour une fausse-couche, elle en avait profité pour s’enfuir. La directrice était inquiète. La police la recherchait. Louisa qu’ils purent voir, leur confia que Djamila lasse d’attendre, était partie à leur ancienne adresse dans l’espoir de le revoir. 

-L’espoir est encore permis… Si elle traîne dans notre ancien quartier, quelqu’un doit l’avoir vue. 
Louisa ne les laissa pas partir tout de suite. 
-J’ai une photo récente de Djamila. 
Le cœur de Djamel bondit dans sa poitrine. Le temps qu’elle aille dans sa chambre et qu’elle revienne, la directrice les avait rejoints. 
-Alors ? Que vous a-t-elle dit ? Vous a-t-elle donné une idée de l’endroit où la trouver ? 
-Non, répondit Djamel. Nous sommes vraiment désespérés. 
-Prenez cette photo de nous deux, prise ici, dans le jardin en souvenir de notre amitié.
-Merci, dit le jeune homme, heureux de la revoir même sur du papier glacé. Même triste et éprouvée, elle est restée belle comme dans mon souvenir. Merci, je te promets de revenir avec elle.
-Inchallah. Je ne demande que ça.
Ils repartirent rapidement en taxi. Djamel demanda à descendre dans leur ancien quartier, mais Meriem insista pour l’aider dans ses recherches. 
Ils se rendirent à leur ancienne villa. Le cœur serré, Meriem sonna à la porte. Une employée de maison vint ouvrir. 
-Bonjour, dit-elle en les accueillant avec un petit sourire. 
-Bonjour, je m’excuse de vous déranger. Voilà…
Meriem lui expliqua être l’ancienne propriétaire et voulait savoir s’ils n’avaient reçu du courrier, à leur nom et même de la visite. 
-J’ai mis du courrier de côté. Le facteur continuait à les glisser dans la boîte aux lettres. Avez-vous une pièce d’identité pour vérifier ? Je ne voudrais pas avoir de problème, s’excusa l’employée. 
-Bien sûr !
Meriem sortit sa pièce d’identité et la lui remit. La porte se referma quelques minutes. 
-Elle n’a pas dit un mot pour les visites… Je crois que Djamila n’est pas venue, remarqua Djamel. Et puis, elle tarde.
-Patience, nous finirons par savoir, le rassura-t-elle avant de se rappeler les jours heureux qu’ils avaient vécus dans cette demeure. A-t-on vraiment vécu ici ou était-ce un rêve ?
-C’est si loin… Je préfère oublier…
L’employée finit par revenir avec du courrier qu’elle lui tendit avec sa pièce d’identité. 
-Nous n’avons pas reçu de visite récemment ?, insista Meriem. Nous avons déménagé rapidement. Nos familles et nos amis n’étaient pas tous au courant.
L’employée reconnut qu’au début, il y avait des visiteurs, mais depuis plusieurs semaines, plus personne n’a demandé après eux. 
-Vous en êtes sûre ? Ma nièce devait venir… Nous sommes sans nouvelles d’elle.
Djamel sortit sa photo et la lui montra.
-Si j’avais reçu une aussi belle fille, je ne l’aurais pas oubliée, dit l’employée alors que le chauffeur arrivait et se garait devant l’entrée. 
Il descendit de la voiture et les salue avant de prendre des sacs de la malle. 
-Excusez-moi, dit Meriem en s’adressant à lui. Est-ce que vous n’auriez pas croisé cette jeune fille dans le quartier ? 
Le chauffeur remit les sacs à l’employée avant de saisir la photo de Djamila. Il sourit. 
-Si, elle vient tous les jours, dit-il. 
-Vous en êtes sûr ? C’est bien elle ? Où pouvons-nous la trouver ?, l’interrogea Djamel. Nous la cherchons depuis des jours… depuis si longtemps.
Le chauffeur leur demande de monter dans la voiture. 
-Je vous emmène jusqu’à elle… Je sais où elle travaille et vit.
-Elle travaille ?, reprit Meriem, inquiète. Dans son état… Pauvre petite.
 

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