Des Gens et des Faits 88e partie

“LE SERMENT”

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Taos M’HAND Publié 02 Juillet 2021 à 20:06

Résumé :  Pour la deuxième fois de la journée, Meriem dut montrer sa pièce d’identité. Guemra était ainsi rassurée. Elle s’était prise d’affection pour la jeune fille même si celle-ci ne lui avait pas tout raconté. Guemra lui demande d’en prendre soin. Meriem le lui promit. Djamila et Djamel se retrouvèrent, enfin, au moment où tous deux désespéraient. Ils en pleuraient de joie. 

Meriem ne fut rassurée qu’une fois rentrés à la maison.
-Louanges à Dieu, on n’est pas tombés sur les voisins, dit-elle, en tirant Djamila qui était restée dans l’entrée. Allez, entre sois la bienvenue. 
-Merci, murmura la jeune fille avant d’échanger un regard avec Djamel. J’espérais ce jour depuis si longtemps que maintenant j’ai des doutes. Est-ce que je suis en train de rêver ? 
Meriem la soulagea de son sac et la prit par le bras. 
-Je t’aurais bien pincée mais…
Elle se tait lorsque le téléphone se mit à sonner. Djamel secoua la tête. 
-Vas-y ! Réponds.
-Je ne peux pas… Si c’est Norredine ou mes sœurs, dis-leur que je suis sorti faire un tour ou des achats.
-Mais vous allez vous parler un jour ou l’autre, dit Meriem. Ils s’inquiètent pour toi. Réponds…Rassure-les. Ils veulent savoir si tu es rentré, si tu vas bien… Je ne veux pas répondre à ta place. 
La sonnerie se fit insistante, Djamila l’encouragea à le faire. 
-Vas-y. Écoute ta mère.
Mais il alla dans la chambre. Meriem répondit au téléphone et heureuse d’entendre Norredine, elle lui apprit les bonnes nouvelles. En l’espace de quarante-huit heures, il s’en était passé des choses. Elle zappa les détails, mais elle partagea sa joie et son soulagement. Quand elle parla de Djamila qu’ils venaient de ramener à la maison, leurs cris de surprise et de joie lui donnèrent la chair de poule. Norredine avait mis le haut-parleur pour qu’ils entendent leur échange. Feriel s’inquiétait. 
-Yemma, elle va bien, n’est-ce pas ? Comment ça se passe pour eux ?
-Ils viennent à peine de se retrouver, Djamel a des difficultés pour parler de tout ce qui s’est passé. Il regrette et il a honte, l’excusa-t-elle. Il lui faudra du temps. Qu’Allah nous aide dans cette épreuve. 
-Est-ce qu’elle est au courant qu’il… ?, demanda Norredine, laissant la question, en suspens. 
-Non, mais il faudra bien qu’il lui dise la vérité, un jour. C’est à lui de le faire. Elle aussi a vécu des moments terribles. J’espère qu’ils sauront reprendre une vie “normale”. Si lui sait tout de ce qu’elle a traversé et l’accepte, on ignore comment elle réagira lorsqu’elle connaîtra la vérité. Est-ce qu’elle lui fera encore confiance ? Est-ce qu’elle voudra retourner au foyer pour ne plus le voir ? 
-Comment a-t-elle réagi quand elle l’a vu la première fois ? 
Meriem leur rapporta combien ils étaient heureux et soulagés de se retrouver. 
-Alors, ils s’aiment encore, conclut Baya. C’est magnifique ! Inchallah que rien ne les séparera. Yemma, que vont dire les gens ? 
-Personne ne la connaît ici. C’est ma fille… Je la présenterais comme ma fille, décida Meriem. Après, on verra. Je promets de vous appeler si j’ai des bonnes nouvelles.
-Quand viendrez-vous ? 
-Je n’en sais rien…
-Vous ne pouvez pas restez là-bas. Vous n’êtes pas en sécurité, insista Norredine. Vous vous débrouillez, mais venez tant que les visas et les passeports sont encore valides.
-Et Djamila ? On ne peut pas la laisser ! Écoutez, on en reparle un autre jour, proposa Meriem. Je dois raccrocher, prenez soin de vous et de votre père. Dites-lui que nous allons bien.
-Il t’entend, dit Norredine. Trouvez une solution. Ne tardez pas…

 


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