Des Gens et des Faits 94e partie

“LE SERMENT”

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Taos M’HAND Publié 09 Juillet 2021 à 20:26

Résumé : Djamila trouvait que c’était de la folie de penser au mariage alors qu’ils venaient de se retrouver. Elle lui demanda plus de temps. Djamel ne voulait plus en perdre, et surtout de faire sa vie avec elle. Meriem qui ne dormait pas, était rassurée de ne pas les entendre se crier dessus. Le matin, elle reçut un appel de Maître. B. Il passera prendre Djamel pour identifier des corps. Meriem maudit Hadj Said et Ilyès. Lorsqu’elle raccrocha, elle fut surprise de trouver Djamila pâle. Apparemment, elle les connaissait. 

-C’est vrai ? Ils sont morts ? Dis-moi qu’ils le sont, la pria-t-elle. Dis-moi que ces monstres sont en train de brûler en enfer comme ils ont brûlé notre vie.
Meriem la força à s’asseoir et garda ses mains dans les siennes. 
-Oui, oui, ils ne peuvent plus te faire du mal. Ni à toi ni aux autres, affirma-t-elle. Ils ne pourront plus endeuiller les familles. Je dois réveiller Djamel, Maître. B va passer. Djamel et Louisa doivent les identifier.
-Et moi ? 
-Tu sembles oublier que tu t’es enfuie de l’hôpital, lui rappela Meriem. Personne ne sait où tu es à part nous.
-Je vais les accompagner, je veux voir de mes propres yeux qu’ils sont morts. Je veux m’assurer qu’ils sont définitivement sortis de notre vie. 
-Inchallah que ce sont eux. Alors, va te préparer, je vais réveiller Djamel.
Djamila se leva et la pria de la laisser faire. 
-Je veux lui apprendre la nouvelle.
-Alors, fais vite, l’avocat a pris la route. Ce sera une longue journée. 
Après la nuit blanche passée, Djamel qui venait à peine de fermer l’œil, eut l’impression de rêver. Une main caressait sa joue. Il crut rêver en ouvrant un œil. Djamila était là, assise sur le bord du lit, souriante, les yeux larmoyants.  
-Hum… Qu’est-ce que tu fais là ? Qu’est-ce que tu me veux ? Aurais-tu une réponse ?, l’interrogea-t-il en se redressant. Mais pourquoi ces larmes ? 
-Lève-toi, ils ont besoin de toi, de moi, pour identifier les corps d’Ilyès et de Hadj Said… Ton avocat va passer dans quelques minutes. Un nouveau jour commence pour nous.
-C’est vrai ?
Djamel se leva d’un coup et alla confirmer l’information auprès de sa mère.
-Oui, et tu ferais mieux de te préparer rapidement. 
-Pour une nouvelle ! Je n’en reviens pas…
-Si !
Meriem prépara le petit-déjeuner sur la table, mais aucun des deux ne le prit. Maître. B tarda à arriver. Djamel commençait à s’impatienter. 
-Cela fait plus d’une demi-heure qu’il a appelé, dit Meriem. Je vais appeler Mounir…On va le mettre au courant.
-Laisse-le tranquille. S’il ne s’est pas manifesté, c’est qu’il est occupé. Nous n’allons pas le déranger pour un oui ou pour un non, dit Djamel qui perdait son calme. Peut-être qu’il a envie de prendre ses distances ? 
-L’inquiétude te fait dire n’importe quoi. Il est seulement occupé.
Des coups de klaxon les interrompirent. Meriem regarda par la fenêtre et leur fit signe de partir.
-C’est lui, allez-y !
Djamel prit la main de Djamila, mais avant qu’ils ne partent, ils lui demandèrent de prier. 
-Je ne veux plus les revoir de ma vie ni même les savoir en vie.
-Inchallah.
Les deux jeunes descendirent, surprenant Maître. B. 
-Alors, vous êtes ici, dit-il à l’intention de Djamila. Ils vous ont retrouvée. Quel soulagement ! Allez, montez. Nous avons de la route à faire. Vous aurez le temps de me raconter.

 


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