Des Gens et des Faits 55e partie

Les flammes de la passion

  • Placeholder

Yasmina HANANE Publié 08 Mars 2021 à 21:49

Résumé : Malgré sa bonne volonté et son raisonnement, Nazim est toujours choqué par l’image du Dr Lyès entraînant Nedjma avec lui. Des idées se heurtent dans son crâne. Après tout, lui-même avait reproché à ce médecin sa solitude. Hélas ! Il est loin de se douter qu’il va mettre le grappin sur Nedjma. Cette dernière lui rend visite pour l’inviter à un déjeuner inattendu.

Nazim se frotte les mains :
- Qu’attends-tu donc pour servir ? Je ne pourrais résister davantage à toutes ces odeurs qui se dégagent de ton panier. Cela me change réellement des repas servis dans cette clinique.
Nedjma sourit et se lève :
- Bien. Je vais rapprocher cette table plus près de ton lit. Tu seras plus l’aise pour manger assis, n’est-ce pas ? 
- Oui (il sourit). Mais je ne refuserai pas ton aide, si tu veux encore me faire manger à la petite cuillère comme la dernière fois.
- Eh bien non. Je trouve que tu n’es plus aussi impotent pour une telle initiative. Je vais plutôt partager ton repas cette fois-ci.
- À la bonne heure.
Le déjeuner se déroule dans une ambiance bon enfant. Nedjma s’était surpassée pour préparer ce repas que Nazim apprécie au plus haut point. Il se lèche les doigts en avalant la dernière bouchée du gâteau au chocolat.
- C’est délicieux. Je sais que je risque d’avoir des coliques avec tout ce chocolat avalé à la hâte, mais ma gourmandise l’a emporté. C’est un vrai régal.
Nedjma sourit :
- Je suis ravie de te l’entendre dire. Je craignais que ma cuisine ne te plaise pas.
- Tu veux rire ? Tu es un vrai cordon bleu.
- Pas autant que cela. J’aime bien cuisiner de temps à autre, mais la plupart du temps je préfère laisser ma mère se débrouiller. Elle, par contre, est un vrai cordon bleu.
- Tu as donc de qui tenir.
- Oui. Et pas uniquement dans ce domaine.
- C’est certain. On dit bien telle mère, telle fille. Qu’a donc pu t’enseigner ta maternelle ?
- Beaucoup de choses. Elle est d’une sagesse et d’une bonté inimaginables. Elle est douce et très affectueuse. Je crois que je ne pourrais jamais l’égaler.
Nazim sourit :
- Je pense que tu as déjà toutes ses qualités. Pourquoi te sous-estimes-tu autant ?
La jeune femme secoue la tête :
- Ma mère ne serait pas facilement tombée dans le piège que m’avait tendu Mustapha. Si je l’avais écoutée dès le début, je ne serais pas aujourd’hui dans cette clinique.
- Eh bien, moi, je crois que c’est plutôt une bonne chose.
- Pardon ?
Nazim soupire :
- Nous ne sommes pas les artisans de notre destin. C’était écrit que tu devrais vivre cet épisode de ta vie. Et puis, dans le cas contraire, nous ne nous serions pas rencontrés.
- Ah, te voilà venir. Quel égoïste tu es, Nazim !
- Pourquoi égoïste ? N’apprécies-tu pas ma compagnie ?
- Si, mais si c’est écrit que nous nous rencontrions, pourquoi nous ne sommes nous pas rencontrés ailleurs et dans de meilleures circonstances ?
- Personne ne pourra répondre à cette question. Les voies du destin sont impénétrables.
 

(À SUIVRE)
Y. H.

[email protected]
VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT LES BIENVENUS

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00