Économie IMPORTATION DE VOITURES NEUVES

2021, année blanche pour l’automobile

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Farid BELGACEM Publié 18 Septembre 2021 à 23:38

© D. R.
© D. R.

L’année  2021  sera  sans  offre  de  véhicules  neufs,  selon  des concessionnaires automobiles.

Le dossier de l’importation de voitures neuves est loin de connaître son épilogue. Feuilleton de l’été 2021 par excellence, ce dossier risque de ne pas connaître une issue salvatrice pour les dizaines de concessionnaires automobiles, dont l’activité est en souffrance depuis 2017.

Après la fameuse liste non rendue publique et annulée il y a un an, le ministère de l’Industrie a signifié un refus à neuf opérateurs, dont la majorité avait pourtant levé les réserves et obéi au cahier des charges n°175-21.

“Il se passe que nous percevons une absence manifeste du comité technique interministériel pour débloquer la situation du marché de l’automobile en émettant neuf refus aux neuf premiers dossiers qu’il a étudiés”, ont indiqué les concessionnaires.

Dans une déclaration à Liberté, ces opérateurs évoquent “une absence de volonté évidente en raison des arguments que le comité technique a avancés pour justifier ses décisions de refus, particulièrement dans quatre dossiers bien ficelés et qui ne méritent pas un tel sort. De toute manière, et selon les premiers échanges que nous avons eus entre nous, il ressort que les concernés sont déterminés à défendre leurs intérêts, dans le cadre de ce que permet la loi”. 

Considérant que les notifications, auxquelles ils ont, par ailleurs, refusé d’accuser réception, étaient “caduques”, tout comme le travail du comité technique qui “s’est écarté de la loi pour statuer sur nos demandes”, ce groupement déplore les délais de réponse qui n’ont pas été respectés conformément aux articles 13, 14 et 16 du cahier des charges.

“Comment voulez-vous que l’on tienne compte de ces notifications ?”, s’interrogent ces opérateurs, affirmant que “pour les autres, la situation n’est pas définitive et peuvent corriger certaines erreurs commises dans la constitution de leurs dossiers”.

Devant cette situation intenable, ces concessionnaires ne comptent pas baisser les bras. “Nous comptons défendre nos intérêts jusqu’au bout ! Nous n’allons pas nous taire”, clament ces opérateurs qui viennent de recourir à une nouvelle démarche pour éclairer l’opinion publique. Ils proposent un débat télévisé au président du comité technique, Hafid Tahar, en présence de juristes et de défenseurs des droits des consommateurs.

“Nous savons très bien que cette proposition a peu de chance d’aboutir, mais nous voulons que l’opinion publique sache que la crise de l’automobile n’est pas du tout de notre ressort. Bien au contraire, nous les opérateurs avons fait confiance à l’administration en respectant trois cahiers des charges, alors que notre activité est à l’arrêt depuis 2017 ! C’est l’administration, via le comité technique, qui se déjuge en mettant les opérateurs dans une situation de faillite, provoquant la mise au chômage de milliers de personnes”, regrettent encore ces concessionnaires. 

Risques de pénuries de pièces de rechange 
À ce propos, ce groupement a évoqué l’impact  que pourrait avoir ce blocage sur leurs activités, allant jusqu’à craindre la fermeture de leurs entreprises.

“Outre une situation dramatique de nos entreprises qui va perdurer et peut-être déboucher sur une fermeture définitive, les entreprises et les simples citoyens auront encore du mal à renouveler leurs parcs, d’une part, et d’autre part, à acquérir un véhicule digne de ce nom”, affirment ces opérateurs.

Visiblement exaspérés par ce qui se passe sur le marché de l’occasion où les prix flambent au quotidien, ils s’interrogent également sur le devenir des activités annexes, comme la pièce de rechange après le promulgation du décret exécutif n°94-21 qui définit l’activité d’importation des matières premières, des produits et marchandises destinés à la vente en l’état.

“La problématique de la pièce de rechange d’origine se pose avec acuité pour la simple raison que nous n’avons plus la possibilité d’en importer, car nous ne disposons pas d’agrément ! Il faut savoir que la loi a été modifiée et nous nous retrouvons dans cette situation induite par des lois qui sont loin d’être conçues avec une vision qui permettrait de redynamiser le secteur”, expliquent-ils encore.

Pour ce groupement, “la question de l’année blanche ne se pose plus. L’année 2021 sera sans offre de véhicules neufs. Les constructeurs ne sont pas en train d’attendre le marché algérien pour vendre leurs productions”. 

 

FARID BELGACEM

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