Les initiateurs du CapDeL, un programme de renforcement des capacités des acteurs du développement local, ont fait hier le bilan de leurs actions dans les 8 communes pilotes. Lancé en 2017 en collaboration avec le Pnud et l’Union européenne, dans le cadre des réformes institutionnelles en l’Algérie, le CapDeL vise à mettre en place les conditions d’une gouvernance communale concertée, attentive aux attentes des citoyens, basée sur la transparence et la participation, au service d’un développement local durable et inclusif.
À travers un renforcement des capacités des acteurs locaux, CapDeL a pour autres objectifs, la promotion d'une gouvernance locale concertée, le renforcement de la cohésion sociale et l'émergence d'une économie locale solidaire et diversifiée. Les organisateurs de ce programme ont tenu hier une rencontre d’évaluation participative des projets associatifs de développement local financés par le CapDeL et mis en œuvre dans les communes pilotes, en l’occurrence, Djemila (Sétif), Babar (Khenchela), Timimoun (Adrar), Ghazaouet (Tlemcen), Messâad (Djelfa), Djanet (Illizi), El-Khroub (Constantine) et Ouled Ben Abdelkader (Chlef).
Cette rencontre se veut également une occasion aux porteurs de projets de mieux identifier leurs difficultés et envisager avec les géants du CapDeL, des solutions réalistes. Le directeur du CapDeL, Mohamed Dahmani, a indiqué que sur les 16 projets associatifs identifiés dans ces communes en 2019, 11 sont arrivés à maturation et ont été financés. Ce sont des projets créés dans l’artisanat, le jardinage, la formation en planification stratégique, l’élaboration de plans de développement communaux, l’agriculture…
Les résultats réalisés sont relativement faibles, estiment les responsables du programme. Ce qui les a contraints à lancer un deuxième appel pour dégager de nouveaux projets. CapDeL a octroyé un deuxième financement d'un montant d'un million de dollars pour 29 projets associatifs de développement local dans plusieurs communes. Les résultats jugés maigres sont dus, visiblement, à l’incapacité des associations à gérer ces projets destinés à l’amélioration des conditions de vie dans ces localités.
D’où l’étude des capacités de la société civile à gérer les projets liés aux besoins de ces localités, réalisée par les initiateurs du CapDeL. Cette étude a révélé que 62% de ces associations sont classées dans la catégorie A, c’est-à-dire, dont les capacités à se structurer pour agir demeurent faibles. Plus de 25% sont de la classe B qui englobe les associations relativement structurées mais connaissant des obstacles à leur action. Environ 10% sont à la classe C, dans laquelle figurent les associations agissant avec régularité mais qui peuvent renforcer l’ampleur de leur contribution au développement local.
Moins de 1% seulement disposent d’une organisation interne et ont des capacités pour gérer ces projets locaux. “Ce qui dénote de l’importance de la formation pour concrétiser les objectifs tracés”, affirme M. Dahmani. Ce volet a touché, selon lui, quelque 450 acteurs locaux dont 128 femmes. Plus de 105 associations ont pris part à ce programme de formations.
B. K.
