Économie Fermeture des ports secs

De nombreux secteurs économiques pénalisés

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Badreddine KHRIS Publié 04 Mai 2021 à 22:05

© D. R.
© D. R.

La décision de fermeture des 22 ports secs prise par les pouvoirs publics dans le cadre de l’assainissement  du  secteur  du  transport  maritime  n’a  pas  été sans conséquences sur l’économie nationale.

Ainsi, des  dizaines  de  containers  de  marchandises  dangereuses et autres produits ne peuvent plus être déchargés dans les ports avec  la fermeture de ces espaces et repartent pour un autre voyage, sachant que  tous les frais de report sont à la charge des clients nationaux.

Ces  produits  importés  sont  en  fait  des  intrants, des matières   premières destinées à la fabrication de produits finis en Algérie. L’approvisionnement de certains industriels en matières premières sera de ce fait perturbé. Ce qui, par conséquent, va engendrer l’arrêt de leur  production  et la  fermeture de leurs usines.

De nouvelles pénuries de produits finis fabriqués localement risquent de surgir. “Si cette situation perdure, l'arrêt d'unités économiques, faute de matières premières ou encore la rareté de certains produits dans les semaines à venir n’est pas à écarter”, avertit l’Association professionnelle des agents maritimes algériens (Apama).

“Nous constatons aussi la lenteur  des  procédures  de  visite des containers dans les ports par les services des douanes mettant les aires d'entreposage au bord de l’asphyxie”, relève l’Apama dans un communiqué.

Selon cette organisation, ces visites accusent aujourd’hui jusqu’à une dizaine de jours de retard. “Ces délais vont augmenter et ces retards sont payés sous forme de surestaries containers aux armateurs étrangers en devises par nos importateurs”, est-il déploré.

Les navires de containers commencent à s'accumuler au niveau  de  la rade des ports, pénalisant les opérateurs qui vont également payer des surestaries navires en devises. Ces derniers sont en train de payer plus de 2 fois le taux de fret des  containers  importés  d'Asie  ou  d’ailleurs, comparativement  aux pays limitrophes  tels  que  l'Espagne, le  Maroc, l'ltalie ou  encore  la  Tunisie.

À titre d'exemple, argue la  même  association, un  container venant d'Asie, payé 6 500 dollars dans ces pays, revient à plus de 12 000 dollars pour les opérateurs algériens à cause de la réduction  du  nombre  d'escales par les armateurs en relation avec la situation prévalant dans nos ports.

“Nos importateurs risquent de  payer  encore  plus  cher le transport maritime, voire d'être en pénurie de matières premières dans les  prochaines semaines”, indique l’organisation des agents maritimes. 
 

B. K.

 

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