Économie Afin de réduire la facture alimentaire

Des mesures incitatives pour les producteurs nationaux

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Badreddine KHRIS Publié 23 Avril 2021 à 21:39

© D. R.
© D. R.

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Madr) préfère accompagner les opérateurs et leur assurer la matière première afin d’encourager la production nationale que de recourir à l’importation directe pour satisfaire les besoins du pays dans les différentes filières.

C’est visiblement le principe sur lequel la tutelle va bâtir sa nouvelle stratégie élaborée pour réaliser le renouveau promis dans le secteur. Faut-il importer des intrants pour répondre à la demande nationale ou garantir les besoins des producteurs afin de redynamiser la production nationale et ne pas faire appel aux marchés internationaux et réduire par ricochet la facture d’importation ? Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, semble favoriser la deuxième option. 

Il cite à ce propos l’exemple des minoteries. “Est-ce qu’on doit importer pour combler les besoins du marché en blé ou répondre à la demande de ces minoteries qui veulent produire avec toutes leurs capacités en dépit des milliards de dollars qui coûtent à l’Etat ?”, s’est-il interrogé.

L’on recense 400 minoteries et l’importation du blé en tant que matière première dépasse largement les besoins du marché, a indiqué le ministre. Il a fait savoir qu’une commission commune a été installée entre les ministères de l’Agriculture, des Finances et de l’Industrie, pour examiner le dossier de plus de 200 unités (minoteries) et trouver les solutions aux problèmes liés à leur approvisionnement en matière première.

Le ministre a, dans ce sens, annoncé une série de mesures relatives au développement de la production agricole, toutes filières confondues.

En réponse aux questions d’un membre du Conseil de la nation lors d’une séance consacrée jeudi dernier aux questions orales, M. Hamdani a évoqué les programmes de développement de la production notamment les produits de base, tels que le blé et le lait pour limiter la dépendance du pays vis-à-vis de l’étranger. Le ministère accorde en effet, la priorité aux investissements dans les produits de base de large consommation en vue de réduire la facture d’importation. 

Pour encourager les opérateurs privés à investir dans les filières stratégiques, le département de M. Hamdani compte faciliter les procédures administratives afin qu’ils puissent bénéficier du foncier agricole via le guichet unique existant au niveau de l’office national du développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes. Un total de 136 000 hectares a été accordé, outre une superficie supplémentaire de 500 000 hectares pour l’investissement, a rappelé le ministre.

La priorité est accordée, faut-il le préciser, aux investisseurs dans les produits de base comme le blé et le lait.

Concernant l’investissement dans les laiteries et leur approvisionnement en lait, le ministre a affirmé que son secteur s’apprête à mettre en place une stratégie de distribution de lait subventionné en vue d’une disponibilité régulière au profit des citoyens avec possibilité d’intégrer un grand nombre d’unités (laiteries) dans cette démarche en fonction des quantités disponibles. 

 

B. K.

 

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