Économie établies par l’agence américaine d’information sur l’énergie

Des prévisions peu réjouissantes sur les cours du pétrole

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Youcef SALAMI Publié 10 Mars 2021 à 22:55

Dans un rapport qu’elle vient de rendre public, l’Agence américaine d’information sur l’énergie, (EIA), laisse entrevoir des perspectives surtout pas réjouissantes sur l’évolution future des prix de l’or noir. En effet, l’EIA s’attend à ce que les prix du Brent se situent, entre 65 et 70 dollars le baril en mars et avril prochain. Et, qu’ils atteignent 58 dollars le baril, dans la seconde moitié de l’année en cours. En 2022, le cours n’enregistrera pas non plus de variation significative : l’EIA l’établit à 59 dollars le baril.
Ces prévisions pessimistes pourront avoir l’effet d’une douche froide dans le carré des pays pétroliers qui tablaient sur une reprise des prix au cours du second semestre 2021 et sur une remontée plus importante en 2022. L’Agence souligne que le “relèvement” de l’offre mondiale contribuera à “une augmentation des stocks de près de 0,4 million de barils par jour au second semestre 2021” dans un marché “globalement équilibré en 2022”.
L’offre mondiale de pétrole « dépassera la demande de pétrole au cours du second semestre 2021 », y est-il noté. L’EIA détaille que la consommation mondiale de pétrole atteindra, en moyenne, « 97,5 millions de barils par jour pour l’ensemble de l’année 2021, soit une augmentation de 5,3 millions de barils par jour, et qu’elle grimpera à 101,3 millions de barils par jour en 2022 ». L’agence fait néanmoins observer que l’évolution des prix dépend dans une large mesure de « l’attitude de l’Opep+ », de « l’adaptabilité » des marchés par rapport au contexte sanitaire et de la production américaine de pétrole. L’alliance s’est réunie le 4 mars dernier et a décidé de maintenir « inchangé » leur niveau de production actuel, et ce, jusqu’à fin « avril prochain ».
Par ailleurs, l’Arabie saoudite, chef de file de l’Opep, a annoncé qu’elle « prolongeait jusqu’en avril la limitation volontaire de sa production de pétrole d’un million de barils par jour ». Cela aura redonné confiance aux marchés, faisant remonter les prix qui ont évolué hier autour de 67 dollars le baril.  Pour ce qui est de la production américaine, l’EIA mentionne, dans son rapport, qu’elle (la production) reprendra de la vigueur en 2021 et en 2022. 

Il y est ainsi relevé que la production de pétrole brut aux Etats-Unis était, en moyenne, de 10,4 millions de barils par jour en février dernier, soit en baisse de 0,5 million de b / j par rapport à son niveau de janvier, et qu’elle passera à près de 11,0 millions de b / j en mars.  L’EIA prévoit que la production de pétrole brut aux Etats-Unis atteindra, en moyenne, 11,1 millions de b / j en 2021 et 12,0 millions de b / j en 2022. En 2020, la production était, en moyenne, de 11,3 millions de b / j, contre 12,2 millions de b / j en 2019. Ainsi, les producteurs américains fourniront du pétrole en abondance, ce qui risque de gonfler l’offre en pétrole et, partant, de tirer vers le bas le cours du brut.

Youcef Salami

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