Économie Abdelmadjid Attar, ministre de l’énergie

“Il faut investir dans les énergies renouvelables”

  • Placeholder

Youcef SALAMI Publié 14 Février 2021 à 23:30

Abdelmadjid Attar, ministre de l’énergie. © D. R.
Abdelmadjid Attar, ministre de l’énergie. © D. R.

La  loi  régissant  la  production,  le  transport  et  la  distribution  d’électricité  sera  prochainement  révisée  en  y  intégrant  des dispositions relatives aux énergies renouvelables et à la transition énergétique.

Sonelgaz  manque  “ cruellement  de  moyens  financiers  en  matière d’investissement”. Mais, “rien ne l’empêche de s’organiser en fonction des priorités avec  les  mêmes  objectifs,  parce  qu’il  y  va  de  la  sécurité énergétique du pays à moyen et long termes”. C’est ce qu’a déclaré, hier, le ministre de l’Énergie Abdelmadjid Attar, à l’occasion d’une réunion regroupant les managers des filiales et sociétés du groupe Sonelgaz, tenue à Alger. 

Attar a ajouté qu’il faut “prendre conscience (…) que la politique énergétique doit être guidée par une vision à long terme”. Car, a-t-il souligné, la “production comme la consommation sont liées à des investissements lourds ayant des durées de vie très longues”.

Le ministre a expliqué que les “besoins énergétiques du pays d’ici à 2030 seront en deçà des prévisions du plan de développement du groupe public”, recommandant qu’il faut “baisser le nombre de projets destinés à relever la capacité de production d’électricité à partir du gaz naturel et investir dans les énergies renouvelables”. 

M. Attar estime qu’on “pourrait éventuellement diviser en deux parts égales les investissements entre le conventionnel et le renouvelable”. Selon lui, Sonelgaz disposait en 2020 d’une capacité de production   installée de “23 391 mégawatts (MW) presque entièrement à gaz et prévoit d’atteindre 
38 000 MW en 2030, alors que le besoin maximal à cette échéance sera de 27 000 MW”.

En outre, M. Attar a expliqué que le recours aux nouvelles ressources d’énergie et aux nouvelles technologies dans le secteur nécessite d’adapter les réseaux de transport et de distribution, de créer un marché de l’électricité et, in fine, d’amender la loi sur l’électricité ou d’en élaborer une nouvelle.

Il a affirmé à ce sujet que “la loi régissant la production, le transport et la distribution d’électricité sera prochainement révisée en y intégrant des dispositions relatives aux énergies renouvelables et à la transition énergétique”. 

Dans une déclaration récente, le ministre avait estimé qu’une nouvelle loi sur l’électricité revêt une “grande importance pour la réussite de la transition énergétique, l’accélération de l’introduction des énergies renouvelables, l’encouragement des investissements et la diversification de l’exploitation des ressources”. 

M. Attar a, par ailleurs, estimé qu’il “est temps de revoir notre modèle énergétique qui semble dépassé”. Ce modèle, a-t-il poursuivi, “préconisait d’exporter au maximum des hydrocarbures dans l’objectif de transformer les revenus en investissements productifs”. 

Et, de noter : “Nous pensions qu’il suffisait d’acheter et de construire pour reproduire. Malheureusement, la vitesse d’évolution du progrès a été très élevée, et nous n’avions pas eu la capacité de supporter une recherche-développement pour atténuer cette accélération qui continue à provoquer des pertes de plus en plus lourdes de nos talents.” 

À l’occasion de cette réunion, le ministre a eu des propos flatteurs envers Sonelgaz, affirmant ainsi qu’elle est “une entreprise et un acteur majeur dans le secteur énergétique, que ses missions, la diversité des métiers qu’elle exerce, leur complexité, la diversité de ses partenaires, la pression due au caractère de service public au sein de la société, la rendent très sensible à travers l’image perçue par tous les citoyens”. 

M. Attar s’est dit “convaincu que Sonelgaz a les compétences humaines pour réussir le challenge, et qu’il lui faut juste s’organiser en conséquence (…)”. 
 

Youcef SALAMI

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00