Économie ENTREPRISES COTÉES À LA BOURSE D’ALGER

Incompréhensions autour de la rémunération des cadres

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Meziane RABHI Publié 22 Novembre 2021 à 23:18

© D. R.
© D. R.

Lors des assemblées générales ordinaires des sociétés cotées à la Bourse d’Alger, statuant sur les comptes sociaux clos de 2020, certains actionnaires, “petits porteurs”, ont soulevé des incompréhensions sur la question de la libération de la rémunération “partie variable” versée aux dirigeants, en dépit des résultats négatifs enregistrés en fin d’année.

C’est ce que révèle la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) dans une note publiée récemment. “Le manque de transparence qui a entouré le sujet a laissé place à toutes les supputations et aux diverses interprétations remettant en cause la rationalité de cette décision, et ce, du fait des déficits constatés, mais aussi au regard des attentes des actionnaires minoritaires qui aspiraient à percevoir des dividendes en guise de rémunération de leurs actions”, fait remarquer la Cosob. 

Le gendarme de la Bourse indique qu’“il est généralement admis que la rémunération des cadres dirigeants des sociétés, particulièrement où l’État actionnaire est dominant, se compose d’une partie fixe (indexée sur un salaire de référence tel le salaire national minimum garanti) et d’une partie variable qui est déterminée en fonction du niveau de réalisation des objectifs, tant physiques que financiers”.

La rémunération “partie variable” des cadres dirigeants, qui peut atteindre “100%, de la partie fixe”, est étroitement liée aux performances et aux objectifs réalisés à la fin de l‘exercice.

Au-delà de la régularité du vote de la résolution “prise en toute souveraineté” par l’assemblée générale des actionnaire, la Cosob estime que “le bureau de l’assemblée générale aurait pu saisir cet espace d’expression, de démocratie actionnariale pour faire preuve de pédagogie et de clairvoyance à l’adresse des actionnaires, petits porteurs, en leur expliquant, en termes simples et compréhensibles, le sens et le motif de cette résolution, notamment pour ce qui est des critères retenus pour le versement de cette rémunération variable aux cadres dirigeants”.

Abstraction faite du critère de performance exigé qui doit être un paramètre déterminant dans l’octroi de la partie variable, “il est vraisemblable que le versement par certaines sociétés de cette rémunération a été dicté par des considérations liées à l’appréciation des objectifs qualitatifs atteints et des efforts fournis par les dirigeants concernés”, estime la Cosob, en faisant référence au contexte de crise sanitaire qui aurait considérablement affecté la réalisation des objectifs financiers. Pour le gendarme de la Bourse, la rémunération des cadres dirigeants constitue un élément “important” de la gouvernance d’entreprise. 

En tout état de cause, la Cosob recommande aux sociétés cotées d’instaurer un dialogue actionnarial “transparent et régulier” avec leurs actionnaires. “L’existence d’un tel dialogue est susceptible de lever les incompréhensions liées à la gouvernance et de rendre les relations entre les cadres dirigeants des sociétés cotées et les actionnaires, notamment les petits porteurs, plus apaisés”, conclut le gendarme de la Bourse. 
 

M. R.

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