Économie Afin d’encourager les entreprises algériennes à exporter vers l’Afrique

La Cipa plaide pour l’ouverture des postes frontaliers

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Badreddine KHRIS Publié 10 Juin 2021 à 08:57

Les opérateurs économiques affiliés à la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) veulent anticiper sur la mise en œuvre de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf) en faisant le forcing auprès des autorités pour l’ouverture des postes frontaliers avec les pays voisins. Les industriels de la Cipa comptent installer une plateforme logistique et une sorte de guichet unique dans la commune de Debdeb, dans la wilaya d’Illizi, pour exporter des produits algériens vers la Libye et autres pays d’Afrique. 

En tout cas, le groupe public de transport terrestre des marchandises et de logistique (Logitrans) prévoit la mise en place d’une plateforme logistique dans la wilaya d'Illizi dédiée à l'exportation en prévision de l'ouverture de ce poste frontalier au trafic commercial, dans le cadre des efforts de promotion du produit algérien sur le marché africain. La Banque extérieure d'Algérie (BEA) va, elle aussi, y créer une succursale bancaire afin de faciliter les opérations d'exportation et d'importation au profit des opérateurs économiques algériens et libyens. Si la Cipa a pris sérieusement les choses en mains, c’est qu’elle a enregistré une forte demande de la part des Libyens qui se sont manifestés lors du salon organisé récemment à Alger.

L’organisation a dénombré pas moins de 2 000 produits algériens demandés en Libye. “Nous sommes en mesure d’exporter tous ces produits vers la Libye. De par le nombre de produits et les quantités demandées par les Libyens, l’on peut dire que le volume des échanges entre les deux pays peut atteindre 5 milliards de dollars contre 3 milliards fixés comme objectif par le Premier ministre libyen”, a déclaré Abdelwahab Ziani, président de la Cipa au cours d’une conférence de presse qu’il a animée hier au siège de l’organisation.

L’Afrique constitue une opportunité pour les entreprises algériennes dont les activités ont été ralenties pendant plus de deux ans à cause de la crise sanitaire. Les producteurs nationaux doivent de ce fait saisir cette occasion pour placer leurs produits sur ces marchés. Mieux, il serait même plus judicieux et rentable pour ces industriels d’installer leurs usines de transformation carrément sur cette zone frontalière et procéder sur place à l’exportation de leurs produits d’autant plus que des zones industrielles inexploitées existent dans la wilaya. Ce qui permettra à ces sociétés, a affirmé M. Ziani, de gagner des devises pour le pays, d’améliorer leur chiffre d’affaires et de contribuer à l’absorption du chômage. “Toutes nos entreprises sont capables de satisfaire les besoins des pays africains pour peu que certaines contraintes soient levées”, a-t-il soutenu.

Il s’agit entre autres, de la célérité du Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE) à rembourser à hauteur de 50% les charges des sociétés ayant effectué des opérations d’exportation. “L’exportateur ne doit pas attendre plus d’une année pour percevoir son argent. Les exportations sont des actions au jour le jour. Si l’opérateur reçoit son argent à temps, cela l’encouragera à réaliser d’autres opérations d’exportation”, a indiqué Abdelwahab Ziani.

Sur le plan financier, il est attendu de la BEA de faciliter le déroulement des opérations d’exportation et d’achat par les partenaires libyens. Des essais sont prévus dès le mois de septembre prochain où pas moins de 300 producteurs vont se rendre à Illizi pour concrétiser ces opérations d’exportation vers la Libye des produits de l'industrie pharmaceutique et parapharmaceutique, des matériaux de construction, des produits agroalimentaires et des services. 

 

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