Économie Abdelghani Harrag, professeur à l’université Ferhat-Abbas de Sétif

La transition vers les énergies renouvelables est indispensable

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Meziane RABHI Publié 10 Mars 2021 à 22:56

La consommation nationale d’énergie a dépassé les 65,6 millions de tonnes d'équivalent pétrole (Mtep) en 2019, ce qui représente 39% de la production. 70% sont consommés par les ménages et le transport. La consommation finale a plus que doublé pour certains produits depuis l’année 2000 a relevé, hier, le professeur Abdelghani Harrag, de l’université Ferhat-Abbas de Sétif, lors d’une conférence intitulée, “la sécurité énergétique, perspective 2020-2030” organisée en marge du Salon de l’électricité et des énergies renouvelables. “Cette évolution s’explique par l’expansion du parc logement, du parc automobile et de l’investissement dans le raccordement en gaz et en électricité ainsi que la pratique des prix administrés en dessous du coût total de production additionné au coût de transport et de distribution”, soutient M. Harrag. Parallèlement, une croissance de 78% a été constatée depuis 2000 par secteur d’activité. “Selon les scénarios établis, à ce rythme, la consommation intérieure devrait égaler la production en 2030” prévoit-il, estimant que l’Algérie risque, même, de devenir importateur d’énergie avant cette date. Pour M. Harrag, la transition vers l’exploitation des énergies renouvelables et le développement technologique est devenue indispensable pour le gouvernement algérien. L’économie algérienne a-t-il constaté, est fortement dépendante du marché des combustibles fossiles pour 95% des revenus d’exportation et 60% du budget gouvernemental. La chute des prix du pétrole a gravement affecté l’économie nationale. M. Harrag est revenu longuement sur le développement des énergies renouvelables dans le monde. Les dernières indications les plus significatives concernant les coûts de production de l’électricité à la base des diverses ressources renouvelables, montrent que la tendance est toujours à la baisse, avec cependant beaucoup plus d’acuité pour le solaire photovoltaïque. Le professeur Harrag est revenu, aussi, sur le premier programme national dédié au développement et à la promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (PNEREE) en Algérie, a été adopté par le gouvernement en février 2011 et sa réactualisation en 2015. Il ambitionnait un taux de 37% de capacité de production d’électricité d’origine renouvelable à l’horizon 2030. Cependant les projets qui ont vu le jour dans le cadre de ce programme représentent moins de 2% de l’objectif initial, soit un peu plus de 400 mégawatts qui ont été réalisés. 

M. R.

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