Économie À l’issue de la Réunion de l’OPEP+

Le baril de pétrole franchit les 54 dollars

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Badreddine KHRIS Publié 07 Janvier 2021 à 09:15

Les membres de l’Opep et leurs alliés ont décidé de maintenir leurs niveaux de production actuels. © D.R
Les membres de l’Opep et leurs alliés ont décidé de maintenir leurs niveaux de production actuels. © D.R

L’Opep+ a confirmé la décision d'ajuster la réduction de production de 7,7 millions de barils/jour à 7,2 millions de barils/jour.

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, (Opep+) ont fini par trouver un compromis avant-hier et décidé de maintenir leurs niveaux de production actuels, en février et mars mais ont accordé toutefois une exception à la Russie et au Kazakhstan. 

“Après un long débat et des concertations qui ont duré près de 24 heures, les membres de l’Opep+ ont décidé d’écarter la possibilité d’augmenter la production globale du groupe de 500 000 barils/jour, mais ont accordé une exception à la Russie et au Kazakhstan, qui peuvent augmenter leurs productions de, respectivement, 65 000 barils/jour et 10 000 barils/jour durant le premier trimestre”, a déclaré le ministre de l’Énergie Abdelmadjid Attar, cité par l’APS.

Cette augmentation exceptionnelle d’un total de 75 000 barils/jour a été décidée en prenant en considération les besoins énergétiques croissants durant l’hiver dans ces deux pays, a expliqué le ministre. Ces 75 000 barils/jour seront déduits ultérieurement des quotas de la Russie et du Kazakhstan, si l’Opep+ décide d’augmenter sa production lors des prochaines réunions. 

L’autre décision et non des moindres, prise lors de cette rencontre concerne l’Arabie saoudite qui s’est engagée volontairement à compenser cette augmentation et même d’approfondir la baisse actuelle de l’Opep+ afin de stabiliser le marché mondial de brut. En guise de “mesure préventive” et pour ne pas entraîner un trop-plein d'offres face à une fragile reprise de la demande, Riyad a décidé unilatéralement d'entamer son propre quota sur la période à hauteur d'un million de barils/jour, a annoncé le ministre saoudien de l'Énergie Abdelaziz ben Salmane. 

Abdelmadjid Attar a salué d’ailleurs l’initiative saoudienne, “sans laquelle il n’y aurait pas eu d’accord” et qui permettra de “maintenir l’équilibre du marché et protéger les intérêts de tous les producteurs”. Abdelmadjid Attar a fait remarquer que l’engagement de l’Arabie saoudite qui sera annoncé de manière officielle par les Saoudiens durant les prochains jours, a déjà eu son impact positif sur le marché d’autant plus que le prix du Brent a dépassé les 53 dollars le baril.

Il faut noter que deux lignes s'affrontaient au sein de l'alliance. Il s’agit de l'approche de l'Arabie saoudite, qui passait par le maintien en l'état des coupes actuelles et la tentation de la Russie de réinjecter jusqu'à 500 000 barils quotidiens sur le marché le mois prochain, à l'image de ce qui avait été décidé en décembre pour janvier. 

L’initiative de l’Arabie saoudite 
“La réunion a reconnu que le marché a été soutenu récemment par les programmes de vaccination et l'amélioration des marchés d’actifs, mais a souligné la nécessité de faire preuve de prudence en raison de la faiblesse de la demande et des faibles marges de raffinage, des stocks élevés et d'autres incertitudes sous-jacentes”, est-il précisé dans un communiqué final. L’Opep+ a donc reconfirmé la décision prise lors de la 12e réunion ministérielle, d'augmenter la production de 0,5 million de barils/jour à partir de janvier 2021 et d'ajuster, par conséquent, la réduction de production de 7,7 millions de barils/jour à 7,2 millions de barils/jour.

En clair, le volume retiré volontairement du marché depuis le printemps 2020 par cette alliance (Opep+), pour éviter un effondrement des cours, passera de 7,2 millions de barils/jour (mbj) en janvier à 7,125 mbj en février puis 7,05 mbj en mars, a annoncé l’organisation à l'issue de ce sommet ministériel. Pour rappel, les ministres de l’Opep+ ont décidé lors de leur réunion tenue début décembre dernier, d’augmenter la production globale des 23 pays du groupe de 0,5 million de barils/jour, à partir de janvier 2021. 

Ainsi, le volume retiré du marché devient 7,2 millions de barils/jour contre 7,7 millions de barils/jour fin 2020. La réunion a reconnu, toutefois, la nécessité de rendre progressivement les 2 millions de barils/jour, retirés du marché, à un rythme qui sera “déterminé en fonction des conditions du marché”.

L’Opep+ a décidé, enfin, de tenir la prochaine réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) le 3 février prochain, qui sera suivie d'une autre réunion du JMMC le 3 mars et de la 14e réunion ministérielle le 4 mars prochain afin d’examiner les évolutions sur le marché pétrolier et discuter d’un éventuel ajustement des niveaux de production pour le mois d’avril.

 


B. K.

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