Économie Prévisions de la banque américaine Goldman Sachs

Le baril pourrait atteindre les 75 dollars

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Youcef SALAMI Publié 23 Février 2021 à 23:40

© D. R.
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Le cours du pétrole Brent a grimpé hier à près de 66 dollars le baril. Et, cette tendance semble appelée à se poursuivre, selon les dernières prévisions de la banque américaine Goldman Sachs. Cette dernière prédit que le prix du baril de pétrole “atteindrait 75 dollars durant le troisième trimestre 2021 et 70 dollars au deuxième trimestre”. Le redressement des prix de l’or noir suivrait, en fait, la tendance à la reprise de l’économie mondiale, avec une croissance soutenue en 2021. 

De plus, la banque américaine anticipe un “retour de la consommation à des niveaux d’avant la crise sanitaire”. Pour Ali Kefaïfi, expert pétrolier, l’économie mondiale devra, en effet, renouer avec la croissance en 2021, si la pandémie de coronavirus est maîtrisée et que la vaccination produit l’effet escompté.

Il s’agit, nous dit-il, d’un “scénario tout à fait possible”, ajoutant  que si l’économie mondiale “s’améliore”, les prix du pétrole “remonteront”. Dans quelle fourchette se situeront-ils ? L’expert se montre prudent, ne souhaitant pas s’avancer sur ce terrain. La banque américaine a revu à la hausse ses prévisions pour le prix du baril en Bourse de près de 10 dollars. 

Une estimation exagérée ? M. Kefaïfi explique que Goldman Sachs travaille pour de gros clients dont beaucoup opèrent dans le secteur pétrolier. Dans une conjoncture économique incertaine, a-t-il ajouté, ces opérateurs ont besoin de visibilité et la banque leur en donne. 

Mais, souligne-t-il, les prévisions ne sont que des prévisions. Ali Kefaïfi fait observer qu’il faudrait garder un œil sur les nouvelles en provenance “des États-Unis, de Libye et d’Iran”.

Dans ces pays-là, poursuit-il, la production pourrait “augmenter” et “perturber” un marché qui tend vers “un équilibre encore fragile”.  Goldman Sachs estime que “la production des principaux acteurs pétroliers devrait demeurer hautement inélastique par rapport à la hausse des cours”.

Et, d’ajouter que “ce rééquilibrage plus rapide durant ce qui devait être les jours sombres de l’hiver sera suivi d’un creusement du déficit ce printemps, alors que la montée en puissance de la production de l’Opep+ retarde nos prévisions de reprise de la demande de pétrole”. 

Ali Kefaïfi tempère ces inquiétudes, relevant que l’Opep et ses partenaires semblent veiller à ne pas trop augmenter leur production.  “Je pense que l’Opep+ va souscrire à cela à l’occasion de la réunion prévue pour le 4 mars prochain”.

Par ailleurs, Ali Kefaïfi explique que les producteurs américains dans l’industrie du schiste vont donner “un nouvel élan à la production, si les cours du pétrole dépassent durablement les 60 dollars le baril”. Le prix du pétrole brut américain a atteint hier 61 dollars, contre près de 66 dollars pour le Brent. 

L’écart entre les deux bruts est en train de se creuser. À quoi cela est-il dû ? “À des facteurs conjoncturels liés à la vague de froid en Amérique du Nord”, explique M. Kefaïfi. Une vague de froid exceptionnelle sévit en effet en Amérique du Nord : jusqu’à -40 degrés au Canada.

Les États-Unis sont également touchés. Au Texas, des villes entières, comme Dallas, ont été paralysées par la neige et par le froid. Par ces températures, se déplacer devient vite périlleux.  “Et en raison du froid, plusieurs raffineries ont fermé”, note l’expert.     
 

Youcef SALAMI

 

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