Les cours du pétrole progressaient nettement, hier, dans un marché rassuré par l’accélération des campagnes de vaccination à travers le monde, ainsi que par les espoirs d’une reprise de la demande mondiale.
Les stocks de brut aux États-Unis s’inscrivaient en nette baisse, galvanisant davantage les prix. Vers 17h30 (GMT), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 69,87 dollars à Londres, en hausse de 0,55% par rapport à la clôture de mardi.
Le contrat de référence du brut européen s'est arrêté plus tôt dans la séance à quelques cents de la barre des 70 dollars, à 69,89 dollars, une première depuis le 15 mars. À New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin gagnait 1,10%, à 66,41 dollars, peu après avoir atteint 66,62 dollars, un prix plus vu depuis le 8 mars.
Clairement, la cadence avec laquelle évoluent les campagnes de vaccination en Europe et aux États-Unis nourrit l'espoir d'un retour à la normale de la demande dans les plus grandes économies consommatrice de brut. Plus d'un quart de la population de l'UE a reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid, a salué mardi la Commission européenne, et plus de 9% de ses habitants sont désormais entièrement vaccinés, selon un décompte de l'AFP.
L’accélération des campagnes de vaccination s’est accompagnée de la levée des restrictions dans certains pays, dont la France, et l'Italie qui s’est dit prête à accueillir de nouveau les touristes, a déclaré, mardi, le Premier ministre, Mario Draghi, à l'issue d'une réunion du G20 qui a placé le tourisme et les voyages au centre de la reprise post-Covid.
Les acteurs du marché pétrolier avaient également les yeux tournés, hier, vers les États-Unis où l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA) a communiqué plus tard dans la journée les données sur l’état des réserves américaines de brut.
Selon l’EIA, les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont décru davantage que prévu, reculant de 8 millions de barils, signe d’une reprise robuste de la consommation des carburants avant l'ouverture de la saison des voyages en voiture. Ainsi, les stocks de brut sont descendus à 485,1 millions de barils pour la semaine close le 30 avril, indique le rapport hebdomadaire de l'EIA.
Les exportations américaines de brut ont fortement grimpé pour s'établir à 4,1 mbj, alors que les importations ont reculé à 5,4 millions de barils par jour. En revanche, la production est restée stable à 10,9 mbj.
Ali T.
