Économie Signature hier d’un mémorandum d’entente avec un consortium chinois

Le gisement de Gara Djebilet opérationnel d’ici à 2025

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SMATI Saïd Publié 30 Mars 2021 à 23:28

Signature du mémorandum d’entente pour le développement et l’exploitation du gisement de Gara Djebilet, hier, au siège du ministère de l’Énergie. © Sofiane Zitari/Liberté
Signature du mémorandum d’entente pour le développement et l’exploitation du gisement de Gara Djebilet, hier, au siège du ministère de l’Énergie. © Sofiane Zitari/Liberté

Le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a indiqué que ce mémorandum constitue un premier pas pour le démarrage du programme national  de développement du secteur minier.

Un mémorandum d’entente — MoU — pour le développement et l’exploitation du gisement de Gara Djebilet a été signé, hier, lors d’une cérémonie au siège du ministère de l’Énergie à Alger. Ce mémorandum a été paraphé, d’un côté, par l’entreprise algérienne Feraal, filiale  du  groupe Manal, et, de l’autre, par un  consortium  de  trois  entreprises  chinoises  (MCC, CWE, Heyday Solar). 

Ce mémorandum d’entente porte sur la réalisation des études pour le lancement du projet et l’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet. Dans une présentation faite par le représentant du consortium chinois, il ressort que les trois entreprises asiatiques se positionnent comme leaders dans leur domaine.

En effet, MCC est le spécialiste de la construction et de l’exploitation des mines. L’entreprise a réalisé 90% des complexes et usines sidérurgiques, ainsi que de nombreuses mines de fer en Chine.

En outre, MCC a déjà opéré en Algérie, notamment sur le nouveau stade d’Oran et le réseau de collecte d’eau d’Aïn Salah et de Tamanrasset. CWE, pour sa part, intervient dans l’hydraulique, l’hydroélectrique et les énergies renouvelables. Heyday Solar est une entreprise technologique spécialisée dans les micro-réseaux.

Selon les explications fournies par le représentant chinois, l’exploitation du gisement de Gara Djebilet se fera en grande partie en s’adossant aux énergies renouvelables. Il sera ainsi question de mettre en place des micro-réseaux photovoltaïques et même le transport se fera avec des camions électriques.  Ce procédé, a-t-il ajouté, fera économiser jusqu’à 30% de la consommation électrique. 

Le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, qui assistait à la cérémonie, a indiqué que cette signature constitue un premier pas vers le démarrage effectif du programme national des grands projets pour le développement du secteur minier. Le ministre a ajouté que le second pas sera de mettre en place la société mixte qui se chargera de ce projet.

Cette société sera créée dans le cadre du dispositif du 51/49. Mohamed Arkab a souligné que la mise en place de cette société mixte se fera dans les plus brefs délais, soit dans une échéance de trois mois. Le ministre a précisé que les pouvoirs publics se donnent 24 mois pour la mise en place de toutes les infrastructures nécessaires au projet et envisagent le début de la production au plus tard d’ici à 2025.

Concernant le financement du projet, le ministre a indiqué qu’il se fera à travers un cofinancement sino-algérien.  Pour ce qui est du coût de réalisation, Mohamed Arkab a été évasif en indiquant que l’estimation finale n’a pas encore été faite, mais il a évalué le projet à plus de 2 milliards de dollars en ajoutant, selon lui, les infrastructures annexes, tel le rail.

Pour le ministre de l’Énergie, la réalisation de ce projet boostera, à coup sûr, le développement de la région sud-ouest du pays avec la création, juste pour la réalisation des infrastructures, de 3 000 emplois.  Ce projet permettra également au pays d’accéder à l’autosuffisance en matière de minerais de fer, selon lui.

Enfin, il induira une économie de devises pour le pays en diminuant les importations et ouvrira la route à l’exportation autant aux produits bruts qu’aux produits semi-finis. Situé à 160 km au sud-est de la ville de Tindouf, ce gisement est identifié et étudié depuis plus de 50 ans, mais il n’a jamais été exploité. 
 

Saïd SMATI

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