Économie Financement des déficits publics

Le prix du pétrole en deçà des besoins de l’Algérie

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Meziane RABHI Publié 23 Février 2021 à 23:46

© D. R.
© D. R.

La remontée des prix du pétrole, qui ont frôlé hier  la barre  des  66  dollars le baril,  constitue  une  bouffée  d’oxygène  pour  l’Algérie,  mais  elle  reste insuffisante pour l’état de ses finances. 

En  effet, l’Algérie  a  besoin  d’un prix du baril de pétrole à 135,2 dollars pour équilibrer  son  budget  pour  l’année  2021,  selon  les  prévisions  du  Fonds monétaire international (FMI). L’équilibre des comptes extérieurs, nécessite un prix de 105,7 dollars le baril. 

Le cadrage macroéconomique et financier de la loi de finances 2021 a retenu un prix fiscal  du  baril  de  pétrole  autour  de 40 dollars.  Les  projections  du gouvernement fixent, par ailleurs, un prix du marché de 45 dollars le baril.

Tenant compte des niveaux des recettes et des dépenses  budgétaires pour la période   2021-2023,  le  déficit  du  Trésor  par  rapport   au  produit  intérieur augmentera de 15,5% dans la loi de  finances  complémentaire  (LFC) 2020 à 17,6% en 2021, avant de passer à 6,7% en 2022 et à 14,9% en 2023. 

La  balance  commerciale  et  le  solde  budgétaire  de  l’État  sont  ainsi  très dépendants du niveau du prix du pétrole et vulnérable à ses fluctuations.

La résilience de l'économie nationale a  été  mise  à  l'épreuve  suite à la chute drastique des prix  du pétrole à partir  de mi-2014. Le choc pétrolier de 2014 a creusé  davantage  le  déficit  du  compte  courant  extérieur  et  du  déficit budgétaire.

Faute  de  pouvoir  réduire  substantiellement  la  dépense  publique  ou  de renforcer les prélèvements au titre de la fiscalité ordinaire, le seul indicateur susceptible d’influer réellement sur le déficit  du  budget  est  le  niveau  des exportations  d’hydrocarbures  et,  en  conséquence,  celui  de  la  fiscalité pétrolière.

Comme le retour à des prix pétroliers suffisamment élevés est improbable en l’état actuel et comme la fiscalité pétrolière semble s’éroder avec la baisse tendancielle des quantités d’hydrocarbures exportables, le financement des déficits budgétaires, sans cesse croissants, est devenu une des difficultés sérieuses auxquelles le gouvernement se trouve confronté à l’occasion de chaque exercice budgétaire depuis 2017.  
 

M. R.

 

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