Économie Marché pétrolier

Le scénario du groupe bancaire Crédit Agricole

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Meziane RABHI Publié 18 Avril 2021 à 00:30

© D.R.
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Le groupe bancaire envisage un prix du pétrole à 62 dollars et 67 dollars par baril en moyenne pour 2021 et 2022 respectivement. 

“Notre scénario de prix du pétrole se fonde sur un équilibrage volontaire via l’offre du marché pétrolier par l’Opep+ en 2021 et le premier semestre de 2022”, souligne Stéphane Ferdrin, ingénieur-conseil pétrole et gaz à la direction des études économiques de Crédit Agricole. L’Arabie saoudite et ses partenaires principaux, prévoit-il, adapteraient leurs productions afin de maintenir le marché pétrolier légèrement déficitaire, permettant progressivement de réduire les stocks.

“Cette stratégie devrait permettre aux membres de l’Opep+ de maintenir les prix du pétrole dans une fourchette raisonnable entre 60 et 70 dollars par baril pour leurs finances publiques, tout en limitant le risque d’emballement de la production américaine de pétrole”, estime l’expert du Crédit Agricole. Dans un environnement de prix modéré et un contexte de marché incertain, le scénario, du groupe bancaire français, suppose que les producteurs américains seront soucieux de privilégier la rentabilité aux volumes.

Selon Stéphane Ferdrin, la forte hausse du prix du pétrole de ces derniers mois est essentiellement due au très bon respect des quotas par les gros pays producteurs du groupe Opep+ et à la réduction supplémentaire d’un million de barils par jour appliquée par l’Arabie saoudite au cours des mois de février, mars et étendue à avril.

“Depuis le dernier accord d’avril 2020 de l’Opep+, tous les membres de l’organisation ont respecté scrupuleusement les quotas de réduction. Entre juillet et décembre 2020, l’Opep et la Russie ont en effet suivi à hauteur de 100% et 95% respectivement les recommandations de limitation”, relève le groupe bancaire français.

En décembre, rappelle Crédit Agricole, et face à une reprise économique moins soutenue que prévu, les pays de l’organisation ont décidé d’un rythme de reprise de la production plus faible que prévu. Pour Stéphane Ferdrin, la croissance de la demande en pétrole demeure très liée à l’évolution mondiale de la pandémie, et le prix du baril devrait être encore très lié à l’offre durant l’année 2021. “La consommation de pétrole devrait progressivement se redresser à mesure que les campagnes de vaccination s’étendent et accélèrent, mais la demande en pétrole pourrait ne pas dépasser son niveau pré-crise (100 millions de barils par jour du dernier trimestre 2019) avant la fin 2022”, affirme Stéphane Ferdrin.

Ce dernier estime que la demande en pétrole reste incertaine et tributaire de l’évolution de la pandémie de Covid-19. Il fait remarquer que dans plusieurs pays de l’OCDE, il est même possible que la demande de pétrole ait déjà atteint son pic sous les effets du développement du télétravail, d’une perte sèche d’emplois par rapport à l’avant-Covid-19 et du développement de la voiture électrique. “L’Asie et les pays émergents seront donc les principaux moteurs de la croissance de la demande en produits pétroliers”, souligne l’expert. L’équilibre du marché pétrolier dépendra ainsi de la capacité de l’Opep+ à adapter sa production à l’évolution de la demande. 

M. R.

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