Économie ils ont tenu hier un rassemblement national à béjaïa

Les aviculteurs algériens en colère

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L. OUBIRA Publié 20 Janvier 2021 à 21:53

Face à la flambée des prix de l’aliment de bétail, les aviculteurs de la wilaya de Béjaïa et les représentants d’une quinzaine de wilayas, dont, entre autres, Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Bouira, Tizi Ouzou, Médéa et Aïn Defla, ont organisé, hier, un rassemblement national dans la ville des Hammadites, avant d’improviser une marche vers le siège de la wilaya, où ils ont observé un autre rassemblement. L’action a été initiée par l’Union nationale des producteurs d’œufs (UNPO), des éleveurs de volailles et des aviculteurs en général, et à laquelle ont pris part leurs vétérinaires. Devant le siège de la wilaya, les protestataires ont arboré des banderoles géantes sur lesquelles on pouvait lire des mots d’ordre qui expriment leur détresse. 

“Arrêtons la surenchère, le fellah veut la vérité”, “Le fellah en faillite”, “SOS la filière avicole en danger de disparition” et “Le producteur vit un enfer, l’importateur dans le luxe” sont les principaux slogans mis en avant. Le choix d’organiser ce rassemblement national des aviculteurs à Béjaïa est, selon M. Terki de l’UNPO de la région, motivé par le fait que “73% des importations nationales des céréales transitent par le port de Béjaïa”. 

Selon notre interlocuteur, depuis quelques mois, les prix de l’aliment de bétail, notamment le soja et le maïs, ont connu une augmentation de plus de 100%. “Depuis six mois, le prix du maïs est passé de 2 850 DA à 4 250 DA le quintal, celui du soja de 6 000 DA à 12 000 DA le quintal et l’aliment de bétail de 4 000 DA à 7 000 DA le quintal”, déplore-t-il.  Pour cet éleveur de volaille et producteur d’œufs à Amizour, tous les aviculteurs travaillent à perte avec cette hausse des prix de l’aliment de bétail. “Nous sommes habitués à des hausses légères des prix de ces aliments, mais cette fois, les augmentations ont dépassé tout entendement”, tempête M. Terki. 

De l’avis général des aviculteurs interrogés sur le lieu du rassemblement, si le ministre ne trouve pas de solution à cette situation, leur filière est sérieusement menacée de disparition pour laisser place à l’informel. “Je suis sur le point de cesser mon activité”, alerte un aviculteur venu d’Aïn Defla. Pour ce dernier, la plupart des aviculteurs ne pourront plus rembourser leurs crédits bancaires ou ceux de leurs producteurs d’aliments de bétail. 

De ce fait, les aviculteurs interpellent le ministre pour remédier à cette situation. Pour cela, ils proposent, dans un premier temps,  d’exonérer les importations des taxes douanières et de la TVA pour baisser les prix. Il y a lieu de signaler que le 9 de ce mois, le ministre de l’Agriculture a, selon M. Terki, reçu les représentants des aviculteurs. “Il nous a promis de prendre les mesures nécessaires dans les meilleurs délais. Onze jours après, rien n’est fait”, déplore M.Terki. 

Lors du rassemblement d’hier, les représentants des aviculteurs ont été reçus à la wilaya par le chef de cabinet du wali. “Le chef de cabinet nous a promis de transmettre nos doléances aux autorités concernées”, affirme Bali Sofiane, l’un des représentants des aviculteurs reçus à la wilaya. 

L. OUBIRA

 

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