Économie LE PÉTROLE REBONDIT

Les cours reprennent des couleurs

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Youcef SALAMI Publié 25 Août 2021 à 23:10

© D. R.
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Des  économistes, interrogés  par  l’agence américaine Bloomberg, situent les prix  du pétrole à 68,4 dollars  le  baril  en  2021 et à 66,9 dollars le baril en 2022.

Les prix du pétrole marquaient une pause hier après deux séances de forte hausse,  les  investisseurs  attendant  pour  se  positionner,  les  données hebdomadaires sur les stocks de brut aux États-Unis publiées plus tard dans la journée par l’agence américaine d'information sur l'énergie (AIE). 

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait, dans la matinée, 70,84 dollars à Londres, en baisse de 0,30% par rapport à la clôture de mardi. À New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 0,43% à 67,25 dollars. Les deux contrats de référence de part et d'autre de l'Atlantique ont quasiment effacé en deux séances, lundi et mardi, les pertes des sept précédentes. 

“Le remarquable retournement de situation par rapport à la frénésie de vente de la semaine dernière a été stimulé par une série de catalyseurs favorables”, résume Stephen Brennock, analyste de PVM. Au rang de celles-ci, l'autorisation complète lundi aux États-Unis du vaccin Pfizer/BioNTech contre la Covid-19, espoir pour la vigueur de la demande du premier consommateur de brut. Côté offre, c'est du Mexique qu'est parti un soutien des prix avec l'incendie, dimanche, d'une plateforme pétrolière en mer.

Dans son dernier rapport, l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFP) explique que la reprise épidémique de Covid-19 en Chine au début du mois d’août et l’apparition de nouveaux foyers de contamination dans de nombreux pays ont “fortement ravivé les inquiétudes”, quant à la “solidité” de la reprise de la demande de pétrole, conduisant l’AIE, à réviser à la baisse de “0,6 million de barils par jour” ses perspectives de croissance pour le second semestre de cette année.

Toutefois, est-il ajouté dans le document de l’IFP, les indicateurs avancés de la demande, tels que le trafic routier dans les grandes villes, montrent que “si la situation dans les pays asiatiques reste tendue et bien en deçà de la normale, le trafic routier semble se rétablir progressivement en Chine qui a commencé à lever les restrictions de circulation dans plusieurs villes après avoir annoncé que la nouvelle vague d’épidémie était sous contrôle”.

Quid des États-Unis, le plus grand consommateur de pétrole au monde ? Il est expliqué dans le rapport de l’IFP que “le trafic urbain y reste stable, mais inférieur à la normale dans de nombreux États, notamment en Floride où le nombre de cas de Covid a atteint des niveaux jamais vus depuis le début de la pandémie”. 

Par ailleurs, en Europe, avec la période estivale, le trafic est “en baisse” dans plusieurs pays européens, mais cette baisse est plus “importante” que celle habituellement observée, ainsi que le soulignent les experts de l’IFP qui relèvent, en outre, que “la même tendance est observée dans le secteur du transport aérien, avec un trafic commercial mondial qui, après une bonne reprise au début de l’été, a baissé de 6% depuis le début du mois d’août”. 

Dans ce contexte “d’incertitude” quant à l’évolution de la situation sanitaire dans le monde, toute anticipation de la demande de pétrole reste “particulièrement difficile”, ce qui devrait continuer à alimenter la “volatilité” des prix du brut dans les prochains mois, estime l’IFP. Du côté de l’offre, le marché commence à se tourner vers la prochaine réunion de l’Opep+, prévue pour le 1er septembre.

Il  est  fort  probable  que  l’Opep+,  une  alliance  composée  des  membres l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de dix partenaires, ne changera pas de stratégie, à l’occasion de cette rencontre, en continuant à augmenter modestement sa production, après l’avoir drastiquement diminué l’an dernier pour faire face à la baisse de la  demande  de  pétrole  et des prix.

Il serait, par ailleurs, difficile de prévoir l’évolution des prix de l’or noir, sur le moyen et le long terme, dans une conjoncture économique de plus en plus instable et complexe. Des économistes, interrogés par l’agence américaine Bloomberg, les situent à 68,4 dollars le baril en 2021 et à 66,9 dollars le baril en 2022. 
 

Youcef SALAMI

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