Économie la Coface s'attend à ce que les prix du brut restent volatiles

Les énergies renouvelables, une alternative durable

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Meziane RABHI Publié 16 Mars 2021 à 22:32

© D. R.
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La Compagnie française  d'assurances  pour  le  commerce  extérieur (Coface) prévoit que les prix du pétrole devraient être en moyenne de 60 dollars le baril en 2021. 

Dans son dernier Panorama, publié récemment, l’assureur-crédit français relève que l'impact de la pandémie de Covid-19 sur la croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial et le volume des échanges commerciaux mondiaux a provoqué une forte baisse des prix du pétrole au printemps de 2020. 

“Cette chute des prix, même passagère, a atteint différemment les exportateurs de pétrole du Moyen-Orient et de l'Afrique, selon la dépendance de leur économie au pétrole, leur solidité budgétaire et le niveau de leurs réserves internationales”, indique la Coface.

Cette dernière rappelle qu’après être passé sous la barre des 15 dollars à la mi-avril 2020, le prix du Brent est remonté pour atteindre 41,7 dollars en moyenne en 2020, contre 64,3 dollars en 2019.

“Il devrait être de 60 dollars US en moyenne en 2021”, prévoit l’assureur-crédit français qui s’attend à ce que les prix du pétrole restent volatiles au cours des prochains trimestres. Selon la Coface, des pays comme Oman, l'Iran, l'Angola, le Congo et la Guinée équatoriale ont un degré de dépendance pétrolière plus élevé en termes de PIB. 

Bahreïn, l'Algérie, le Tchad et le Nigeria ont une part plus faible de leur production nationale qui dépend du secteur des hydrocarbures, mais sont très dépendants du pétrole en termes d'exportations et de recettes fiscales.

“Par conséquent, ces deux catégories sont confrontées à un risque plus élevé de perturbation économique en raison de la volatilité des prix de l'énergie”, souligne l’organisme français.

Le différentiel de croissance entre 2019 et 2020, estime la Coface, sera important dans les pays africains où le pétrole et le gaz jouent un rôle majeur dans l'économie, comme l'Algérie (95% des exportations, 52% des recettes publiques et 25% du PIB). La Coface évoque le creusement des déficits budgétaire et extérieur en Algérie, malgré la rationalisation des importations. Une situation qui a provoqué l’érosion des réserves de change du pays. 

Néanmoins, estime la Coface, l’absence, entre autres, de dette libellée en devises est un atout. L’assureur-crédit français relève que si quelques pays se distinguent, l'Afrique pèse peu dans l'industrie mondiale du pétrole et du gaz. 75% du pétrole produit en Afrique est exporté sous forme brute et une large part du besoin en produits raffinés est couverte par l’importation, si bien que tous les pays sauf quatre — Algérie, Côte d'Ivoire, Congo et Niger — sont des importateurs nets de produits pétroliers.

“Alors que vingt pays africains produisent pétrole et gaz, cinq d'entre eux représentent plus de 80% de la production continentale : l’Algérie, l’Angola, le Nigeria, l’Égypte et la Libye”, souligne la Coface, qui précise que la production de la Libye et ses exportations ont été suspendues pendant la majeure partie de l'année 2020. 

L’organisme français souligne que de multiples projets d’investissement dans les hydrocarbures ont été repoussés, tandis que la réalisation d’autres a pris du retard. 

Cependant, en général, ajoute-t-il, ils ne sont pas remis en cause, notamment pour le gaz, considéré comme une étape vers l’énergie renouvelable. Pour la Coface, les énergies renouvelables peuvent donc représenter pour eux une source importante de diversification.
 

M. R.

 

 

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