Économie LE PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT ADOPTÉ, JEUDI, PAR L’APN

Les engagements de Benabderrahmane

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Meziane RABHI Publié 17 Septembre 2021 à 20:11

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane. © Yahia Magha/Liberté
Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane. © Yahia Magha/Liberté

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a souligné que le rétablissement de “la confiance du citoyen constitue la priorité absolue” de son gouvernement.

Le plan d’action du gouvernement a été adopté, jeudi, à la majorité, par les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN). Seuls les députés du Mouvement de la société pour la paix (MSP) ont voté contre la feuille de route du gouvernement.

Lors de ses réponses aux préoccupations soulevées par les députés, durant les débats sur le plan d’action, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a souligné que le rétablissement de “la confiance du citoyen constitue la priorité absolue” de son gouvernement.

Très critiqué, notamment sur l’absence d’échéanciers pour la mise œuvre effective des engagements du gouvernement, le Premier ministre annonce la création “de nouveaux mécanismes de suivi” au niveau de ses services. Il s'est engagé à informer périodiquement les députés quant à la mise en œuvre des projets. 

Des rapports périodiques “seront publiés en temps voulu”, a assuré Aïmene Benabderrahmane, avec “des indicateurs quantitatifs précis”. Concernant la question du financement du plan d’action, soulevée par plusieurs députés, le Premier ministre s’est voulu, d’abord, pédagogique.

Il est impératif, a-t-il expliqué, de distinguer entre les recettes en devises tirées des hydrocarbures, qui oscillent entre 96% et 97% des recettes des exportations du pays, et la part de la fiscalité pétrolière dans le budget de l’État. Selon lui, la part de la fiscalité pétrolière dans le financement du budget de l’État est estimée à 30% contre 70% pour la fiscalité ordinaire. 

Aïmene Benabderrahmane a fait remarquer que le financement bancaire demeure le mode le plus répandu en matière de financement de l’économie. L’encours des crédits à l'économie alloués par les banques au 30 juin 2021 a atteint 10 387 milliards de dinars, dont 5 065 milliards de dinars accordés au secteur privé (soit 49%). Les crédits d’investissement sont évalués à 7 410 milliards de dinars, représentant 71% du total des crédits accordés par les banques publiques. 

Le Premier ministre a mis en avant la nécessité de développer d'autres modes de financement, citant le recours au marché financier, le partenariat public-privé pour financer des projets d'infrastructures et le leasing. 16 entreprises exercent l’activité de leasing en Algérie, a indiqué le Premier ministre. La taille du marché est estimée à 162 milliards de dinars à fin décembre 2020 contre 135 milliards de dinars à fin de 2019, soit une hausse de 17%. 

Assainissement des entreprises publiques 
Aïmene Benabderrahmane a évoqué, également, la finance islamique, “un mode important” pour la mobilisation de l'épargne et l'absorption de la liquidité circulant dans le marché parallèle.

Le nombre des comptes bancaires ouverts depuis le lancement des produits de la finance islamique au niveau des banques s’est élevé à 15 000 comptes permettant la mobilisation d’une épargne estimée à 10 milliards de dinars. Le nombre de guichets ouverts par les banques jusqu'au mois de mai dernier s'est élevé à 310 guichets dédiés à ce mode de financement.

Le Premier ministre a aussi fait référence à l'ouverture des capitaux des banques publiques et à la création de nouvelles banques privées. Aïmene Benabderrahmane a, par ailleurs, évoqué la situation difficile des entreprises publiques, “en dépit du soutien de l'État à ces entreprises”.

Le secteur public marchand a connu plusieurs étapes de réformes qui ont été accompagnées d’opérations d’assainissement financier et de plans de redressement et de développement, pris en charge par le Trésor et les banques publiques.

“2 790 milliards de dinars ont été consacrés à l’assainissement des entreprises depuis 1991 jusqu'au 30 juin 2021”, a révélé le Premier ministre, annonçant la révision de la gouvernance de ces entreprises et les modalités de leur gestion, en les soumettant à des contrats de performance. Aïmene Benabderrahmane a aussi annoncé l’achèvement de la révision de la loi sur les investissements.

“Elle vous sera présentée dans les semaines à venir”, a-t-il indiqué aux députés. Le Premier ministre a insisté sur “la révision profonde” de cette loi “susceptible d'accroître l'attractivité du pays”. Il a ajouté que le gouvernement s’apprête à examiner tous les dossiers d'investissement actuellement bloqués, promettant de lever les obstacles, notamment pour les projets créateurs de richesses et d'emplois et entrant dans le cadre de la substitution à l’importation.

Un des freins à l’entrepreneuriat et au développement de l’investissement concerne le foncier industriel. Le gouvernement s'attelle actuellement à réviser le cadre législatif et réglementaire de la gestion du foncier destiné à l'investissement. 3 876 ha d'assiettes foncières inexploitées ont été recensés au niveau des zones industrielles et des zones d'activité, dont 1 422 ha accordés dans le cadre du système de cession et le reste dans le cadre du système de concession des terres actuellement en vigueur. 

 

Meziane RABHI

 

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