Économie Marché du médicament

Les mises au point du Conseil de la concurrence

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Meziane RABHI Publié 13 Février 2021 à 00:10

© D. R.
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“Les  allégations contenues  dans  le  site de l’Unop sur une étude de l’Union européenne préconisant l’ouverture du  marché national du médicament aux importations européennes, endossée  par  le Conseil de la  concurrence sont infondées.”

C’est ce qu’a indiqué le Conseil de la concurrence, dans un communiqué transmis à la rédaction, en réponse aux commentaires publiés par l’Union nationale des opérateurs de  la pharmacie (Unop) concernant  une étude réalisée par le Conseil, entre 2015  et  2019, sur la “concurrentiabilité” du marché du médicament à usage humain en Algérie.

Le  Conseil  de  la  concurrence  soutient  qu’il  “n’a  jamais  recommandé l’ouverture du marché aux importations”. Bien au contraire, soutient le Conseil de la concurrence, “l’application des règles de la concurrence et de la transparence dans ce marché est de nature à stimuler l’investissement national et étranger pour développer la production nationale”.

Le Conseil de la concurrence précise que les objectifs de l’étude visent “à établir un diagnostic concurrentiel de la chaîne de distribution du médicament en Algérie, et n’entend, en aucun cas, juger les conduites des opérateurs ni d’émettre des sanctions à leur encontre”.

Sur les autres griefs avancés par l’Unop, le Conseil de la concurrence souligne que le marché du médicament n’a pas été exclu du champ de l’application de l’ordonnance sur la concurrence.

Le choix de la thématique de l’étude a été dicté par les perturbations du marché et par les recommandations des organisations internationales spécialisés (Cnuced, Ocde), ainsi que du réseau mondial de la concurrence.

Selon le Conseil de la concurrence, les principaux constats relevés par l’étude portent sur les distorsions au droit à la concurrence dans le marché notamment, l’existence d’oligopoles et de positions dominantes (accaparement de plus de 40% des parts de marché). Cette  situation,  estime  le  Conseil,  a  un  impact  négatif  en  termes  de disponibilité, de prix, de qualité et d’accessibilité aux médicaments. 

Selon  le  Conseil, l’étude  révèle, aussi, l’existence  de  conflits  d’intérêt  au niveau  de  la chaîne  de  valeurs  (production  importation  et  distribution) et l’inadéquation entre l’offre et la demande générant des  pénuries récurrentes pour certains médicaments parfois essentiels.

Par  ailleurs, le  Conseil  affirme  avoir  mis  en exergue, dans l’étude, “les résultats positifs réalisés par les politiques publiques des gouvernements successifs pour la promotion de la production nationale du médicament et l'encouragement du générique qui réduit la facture des importations, et a parallèlement eu un impact positif sur les dépenses de la sécurité sociale”.

Le Conseil de la concurrence  précise que ses recommandations “ne sont pas contraignantes pour les pouvoirs publics et les acteurs du marché qui peuvent les prendre en charge  ou  les  ignorer  si  elles  s'avèrent  peu  pertinentes et incompatibles avec les politiques adoptées en la matière”.  
 

Meziane RABHI

 

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