Économie Hausse de la production pétrolière

Les mises en garde de l’Arabie saoudite

  • Placeholder

Ali TITOUCHE Publié 21 Février 2021 à 00:05

© D. R.
© D. R.

La reprise  des  cours  du  pétrole  aura  permis  à  certains  producteurs  de dégager des marges de manœuvre budgétaires. Profitant de cette embellie, des producteurs se sont mis à pomper bien au-delà de leurs quotas, ce qui a ranimé les frictions au sein  de l’Opep+, obligeant  le  ministre  saoudien de l’Énergie, Abdelaziz ben Salman de sortir de  ses  gonds, pour exhorter les membres de l’Alliance à s’en tenir au strict respect des quotas de production. 

L’Irak a été  le  premier  à  avoir  violé  l’engagement  pris  pour  février. Les exportations de pétrole brut de l'Irak ont ​​bondi au cours de la première moitié de février, même après que le deuxième producteur de l'Opep s'est engagé à réduire sa production ce mois-ci.

En effet, lors de la précédente réunion des  ministres siégeant dans l’Opep+, dédiée à fixer le plafond de production pour février, Bagdad s'était engagé à pomper en dessous de son quota en février pour compenser la surproduction des précédents mois.

Néanmoins, le rythme de ses  exportations  de  brut au cours  de  la  première moitié du mois de février indique que le pays pourrait bien dépasser son quota de production.

Face à une crise économique sans précédent, l'Irak, qui tire l’essentiel de ses revenus des exportations du pétrole, entend bien profiter de la hausse des prix, quitte à mettre à mal l’objectif de l’Opep+ de réduire son offre pétrolière globale de 7,125 millions de barils par jour en février.

Les exportations quotidiennes de brut de l’Irak ont  atteint 3,44 millions de barils au cours des 14 premiers jours de février, en  hausse  de 4,4% par rapport à janvier. Le pays signe ainsi un plus haut inégalé depuis mai 2020, lorsque l'Opep+ a commencé ses réductions de production.

À ce rythme, le pays pourrait pomper près de 4 millions de barils par jour ce mois-ci. L’attitude de l’Irak commence à agacer d’autres membres de l’alliance Opep+, dont l’Arabie saoudite, chef de file de l’Opep.

Son ministre de l’Énergie a exhorté, jeudi, les membres de l'Opep+ à rester prudents alors que certains d’entre eux se préparaient à envisager de nouvelles augmentations de la production.

“Je  dois  mettre en garde  contre  la  complaisance”, a  déclaré  le  ministre saoudien de  l'Énergie, Abdelaziz  ben  Salman, soutenant que “l'incertitude reste très élevée et nous devons être extrêmement prudents.

Les cicatrices des événements de l'année dernière devraient nous inciter à la prudence”. Les mises en garde du ministre saoudien suggèrent que son pays préfère garder l’offre à son niveau actuel, à quelques jours d’une réunion des ministres de l’Opep+, prévue le 4 mars, et qui devrait débattre des niveaux de production pour le mois prochain. 
 

Ali TITOUCHE

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00