Économie Industrie de l’électronique et DE l’électroménager

Les opérateurs dans l’expectative

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Nabila SAIDOUN Publié 02 Février 2021 à 21:58

© D.R.
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Pour compléter le cadre réglementaire mis en place récemment, le collectif des Fabricants algériens de produits électroniques et électroménagers (FAPEE) ont transmis plusieurs propositions au ministre de l’Industrie. 

En proie à de multiples blocages, la filière de l’électronique et de l’électroménager a été mise à rude épreuve dès 2019, avant que la pandémie de coronavirus ne vienne l’affecter davantage, la plongeant dans une grave crise. Le nouveau cahier des charges promulgué le 15 novembre dernier, censé apporter les solutions requises pour une sortie de crise, vient compliquer la situation en mettant en péril l’existence même de la production nationale. 

Le collectif des Fabricants algériens de produits électroniques et électroménagers (FAPEE), qui dit “s’inscrire pleinement dans la vision des autorités”, s’insurge, cependant, contre “l’application pure et simple” de nouveaux textes réglementaires auxquels ils n’ont jamais été associés.

“La mise en place de ce mécanisme et des critères d’éligibilité nécessite la prise en considération des spécificités de chaque famille de produits et l’orientation des efforts d’intégration et d’investissement vers le cœur du métier de cette dernière (famille de produits), ainsi que les procédés dédiés à la fabrication de pièces maîtresses et fonctionnelles, afin de garantir l’émergence d’un écosystème de sous-traitance locale garant de compétitivité, de valeur ajoutée et d’emploi”, nous a indiqué un membre de ce collectif. Au nombre de trente-sept adhérents jusqu’ici, dont quatre permanents (Iris, Condor, Brandt, Sacomi), le collectif se veut être une force de proposition et un partenaire de choix pour le département de Ferhat Aït Ali Braham, ministre de l’Industrie, qu’il a eu à rencontrer pour la seconde fois le 24 janvier dernier. 

“Le système CKD est remplacé par le régime préférentiel qui suppose des critères d’éligibilité basés sur un mode de calcul, via l’approche financière (calcul de CPE) que nous ne remettons pas en cause, mais que nous estimons incomplète”, détaille notre interlocuteur. 

Et d’expliquer : “L’approche par intégration physique prend en considération des critères objectifs non altérables complètement indépendants de la fluctuation des coûts et des matières premières, ni de la valeur du dinar et encore moins du niveau d’amortissement des investissements consentis et la conquête des marchés internationaux.” Notre interlocuteur insiste sur le fait que “l’objectivité et la stabilité des critères d’éligibilité et la non-altérabilité de l’approche par intégration physique donnent l’assurance et la confiance nécessaires aux opérateurs nationaux pour s’engager dans les investissements avec une vision à long terme visant non seulement le marché local, mais aussi les marchés régionaux”.

Le collectif propose également de “répartir les produits par famille et de regrouper les composants et pièces constituant la famille de produits en cinq catégories d’articles : matières premières (exempt des droits de douanes (DD) et de TVA), composants qui ne peuvent être, en aucun cas, fabriqués en Algérie (Taux DD de 5% et 19% de TVA), les composants qui ne sont pas aujourd’hui fabriqués en Algérie, mais qui peuvent l’être à l’avenir (DD de 5% et 19% de TVA durant 2 ans, puis soumis au droit commun) et les composants qui sont déjà fabriqués par l’opérateur avec un tissu de sous-traitants déjà existant (droit commun de 19%), ainsi que les sous-ensembles de produits électroménagers (SKD) pour permettre le montage de produits finis (droit commun de 19% )”. “Il s’agit de bien faire les choses, mais aussi rapidement, car le temps joue contre nous”, note un autre membre du collectif, ajoutant que “ce premier semestre de l’année est déjà presque perdu et les conséquences pour les opérateurs peuvent être graves”. 

Nabila SaÏdoun

 

 

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