Économie Le thème a fait l’objet d’un débat organisé hier par le CNESE

L’impérative réforme du système de protection sociale

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Badreddine KHRIS Publié 21 Octobre 2021 à 09:54

Le Conseil économique, social et environnemental (Cnese) veut contribuer à la mise en place des systèmes et des mesures de protection sociale pour tous les citoyens, adaptés au contexte national et dont bénéficieront les personnes les plus vulnérables. Cette catégorie de citoyens a pâti des méfaits de la double crise économique et sanitaire que connaît le pays. “Le contexte actuel est caractérisé par le travail informel qui prive les travailleurs de toute forme de protection sociale. Il est également marqué par l’apparition de nouvelles formes de travail”, constate Rédha Tir, président du Cnese. Les catégories vulnérables ont payé le lourd tribut de l’impact de la Covid-19 depuis 2019. Cette double crise a aggravé les disparités entre les citoyens. Or, toutes les vulnérabilités, auxquelles des milliers de personnes sont confrontées, pouvaient être atténuées par une protection sociale efficiente. 

L’apport de celle-ci peut être sous forme d’assistance sociale, d’assurance sociale, de marché du travail et de services sociaux. “La protection sociale est considérée comme un stabilisateur automatique de l’économie qui amortit l’impact des crises sur les populations en augmentant leurs revenus, en dynamisant la consommation et l’épargne et en stimulant la demande globale”, est-il souligné lors de la conférence internationale ayant pour thème “La protection sociale : un levier pour un développement plus équitable et résilient”, organisée hier par le Cnese, à Alger, en hommage au défunt Mohamed Salah Mentouri, ancien président du Cnes. Néanmoins, le système de protection sociale national doit faire face à des défis majeurs, dont sa viabilité et sa résilience en situation de crise, la réduction de la fragmentation des programmes pour plus d’efficacité, un meilleur ciblage, l’intégration des travailleurs informels dans la Sécurité sociale…

Pis encore, la croissance démographique avec un million de naissances annuellement entraînera de nouveaux besoins à satisfaire par l’État et constitue un poids supplémentaire qui doit être pris en charge par la protection sociale. Le Cnese fait de cette problématique avec ses deux composantes - assurance et assistance sociales - l’un des principaux dossiers autour desquels, il a développé de nombreuses activités d’évaluation et de mesures, notamment en partenariat avec l’Unicef et le BIT (Bureau international du travail). Mieux, une réflexion sur la politique des subventions est menée dans le but d’améliorer ou de préserver au moins les acquis sociaux. “Une évaluation exhaustive et sans complaisance des dispositifs de protection sociale après la crise sanitaire est indispensable”, relève le Pr Belhocine Mohamed, Commissaire en charge de l’enseignement, des sciences, de la technologie et de l’innovation à l’Union africaine (UA).

Pour lui, la première garantie d’une protection sociale est le développement humain. “Il faut élargir les choix des individus en termes de formation, de compétences techniques, professionnelles… et leur créer des conditions dont la mise en place d’infrastructures leur permettant d’accomplir leur rôle en toute autonomie”. En termes plus clairs, le Pr Belhocine souhaite que les pouvoirs publics investissent davantage dans les ressources humaines, garantes de croissance et de développement, en leur assurant des conditions de vie décente et une égalité des chances pour réussir. “L’élimination progressive des zones d’ombre, le projet d’allocation chômage et la révision de la grille des salaires… sont autant de décisions prises récemment par le président de la République pour plus de justice sociale et de solidarité nationale…”, indique Rédha Tir.

Par ailleurs, les recommandations, qui sanctionneront les travaux de cette conférence et les résultats des activités organisées à ce sujet par le Cnese, seront insérées dans un rapport sur la refonte du système de la protection sociale, que remettra cette institution au président de la République.  

 


B. K.    

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