Économie Assises Nationales sur l’économie de la Connaissance

Tebboune plaide pour un nouveau modèle économique

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Nabila SAIDOUN Publié 30 Mars 2021 à 09:08

L’Algérie n’a pour le moment aucune stratégie claire en matière de canaux de transfert technologique. Les acteurs publics continuent à importer des technologies clefs en main bien qu’elles soient maîtrisées par des startup algériennes. Le contenu du programme éducatif (lycées et collèges) n’est pas adapté à l’économie de la connaissance et ses besoins.

Les diplômes délivrés par les privés ne sont pas reconnus comme équivalents à ceux de la formation étatique. L’activité de capital risque est pratiquement absente. La réglementation en matière de gestion de fonds n’est pas conforme aux standards et aucun fonds d’investissement régional ou international ne s’est intéressé à l’Algérie en grande partie à cause de la règle 51/49.

Pour toutes ces raisons, les assises nationales sur l’économie de la connaissance qui ont débuté hier au CIC se veulent être une nouvelle feuille de route pour le gouvernement et un mode opératoire pour tous les secteurs. Et en guise d’orientation, les premiers contours de cette nouvelle politique fondée sur l’économie de la connaissance ont été résumés dans une allocution du président Tebboune à l'ouverture des travaux lue en son nom par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad.

Le Président a demandé que “toutes les institutions travaillent de concert et participent à la démarche de transformation vers l'économie de la connaissance”. Il a rappelé, en ce sens, “le lancement officiel du Fonds national de financement des startup” en tant que mécanisme clé de soutien à la création de ce type d’entreprises, ainsi que “l’inauguration du premier accélérateur de startup et le lancement des services de certification et de signature électroniques en tant qu'outils permettant de sécuriser les transactions en ligne et d'améliorer le climat des affaires”.

Tebboune a également souligné que l'État avait attaché un intérêt particulier à l'amélioration du climat des affaires au profit des startup à travers la simplification des procédures administratives et l’accélération de la numérisation au niveau des ministères et des institutions étatiques.

Au chapitre enseignement, le Président a recommandé “d'appuyer les spécialités techniques à travers le renforcement de l'enseignement des mathématiques et de l’informatique et la relance d’une nouvelle dynamique dans la formation professionnelle”.

Il a appelé “les entreprises à contribuer au financement des opérations de recherche et de développement et de formation du capital humain”. Il a également appelé à “traiter avec les institutions économiques et organismes internationaux à travers des mécanismes d'un véritable partenariat économique rentable”, insistant sur l’impératif de mettre à contribution les compétences nationales établies à l’étranger.

Reda Tir, président du Cnese, a, de son côté, plaidé pour “l’intersectorialité et la transversalité des dossiers pour réussir ce changement” au moment où Yacine El-Mahdi Oualid, ministre délégué chargé de l'Économie de la connaissance et des Startup, a mis en exergue “le rôle des compétences algériennes dans le domaine de la création et de l'innovation technologique”.

Saluant, à l’occasion, “les réalisations du chercheur Belgacem Haba qui a inventé les caméras pour téléphones portables intelligents”, le ministre a voulu, par cet exemple, faire ressortir “l'importance d’opter pour l’économie de la connaissance”. 

 


Nabila SaÏdoun

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