Reste à savoir, à la faveur de cette mesure, si le coût de la viande blanche va enregistrer une chute sur le marché.
La décision d’exonération de l’aliment de bétail de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée), entrée officiellement en vigueur en vertu d'un décret exécutif publié au Journal officiel n°24, devrait réduire le prix à la consommation, notamment de la volaille.
D’autres matières et produits destinés à l'alimentation du bétail et de la volaille sont également concernés par cette exonération dont les sons de maïs, de froment, de céréales…
Il faut dire que cette mesure était à l’étude au sein d’un groupe de travail mis en place par le ministère de l’Agriculture, composé de représentants de l’administration et des membres du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (Cnifa).
Cependant, pour les opérations d'importation, l'octroi du bénéfice de l'exemption est subordonné à la souscription d'un cahier des charges, qui doit être accompagné d'un programme prévisionnel annuel d'importation.
Le texte oblige ainsi l'importateur à informer mensuellement les services agricoles territorialement compétents de la réalisation de ses importations prévisionnelles, de soumettre 15 jours à l'avance aux services agricoles (territorialement compétents) son programme d'importation prévisionnel.
L’importateur est tenu, aussi, de joindre, le cas échéant, la liste des producteurs d'aliments de bétail et de volailles et de déclarer trimestriellement la destination des produits importés.
Par ailleurs, pour bénéficier de cet avantage, l’importateur doit, au préalable, présenter aux services fiscaux territorialement compétents le cahier des charges exigé dûment souscrit ainsi que la décision de bénéfice d'exonération délivrée par les services agricoles. Ces documents doivent être par la suite présentés aux services des douanes pour effectuer son opération d’importation.
En ce qui concerne les opérations de vente d’orge, de maïs et des matières et produits destinés à l'alimentation du bétail et de la volaille produits localement, le bénéfice de l'exemption de la TVA est conditionné par la souscription, par le producteur, le transformateur ou le collecteur, selon le cas, d'un engagement de destination des matières et produits locaux aux coopératives agricoles, aux fabricants d'aliments ou, directement, aux éleveurs les utilisant à des fins d'alimentation de leurs cheptels.
Avec une telle faveur pour les opérateurs, les prix de la volaille, qui connaissent actuellement une flambée subite sur le marché, devraient, en principe, baisser dans les jours à venir.
Le poulet a atteint 450 DA le kilogramme avant de baisser à 360 DA ces jours-ci. Un poulet d’à peine 2 kg se vend à près de 800 DA. La raison évoquée est l’augmentation des prix des aliments pour animaux qui ont triplé en l’espace de vingt jours, comme c’est le cas pour le soja, vendu, d’ores et déjà, à 4 700 DA le quintal, mais qui est passé actuellement à 7 500 DA. Cette augmentation du prix du poulet intervient, faut-il le souligner, à l’approche du Ramadhan, un mois où la viande blanche est très prisée.
Il faut que les pouvoirs publics se penchent sérieusement sur ce dossier et trouvent des solutions à même de réguler le marché. Il reste à savoir si les prix de la viande blanche vont enregistrer une baisse sur le marché, à la faveur de cette mesure.
B. K.
