Éditorial

La vie en vagues

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Hassane OUALI Publié 13 Juillet 2021 à 21:40

Dans une incessante succession, les vagues en tout genre façonnent désormais notre mode de vie. Naturellement violentes comme celles des grandes chaleurs, des feux de forêt, des coupures d’eau ou des colères citoyennes, elles chamboulent l’ordre des choses. Sans prévenir, elles frappent fort et mettent en doute des certitudes. La plus dangereuse est celle du coronavirus qui vient frapper pour la troisième fois en une seule année. Alors que l’on commençait à croire à la fin du cauchemar, voilà que le virus mute, se propage et redouble de férocité. 

Comme les promesses faites sous les effets de la première vague n’ont pas été tenues, cette troisième vient nous le rappeler. Au début de la crise sanitaire, le monde entier – les dirigeants politiques en premier – jurait de tout changer. Le rapport à la nature, à la terre, le mode de consommation, en finir avec les guerres pour faire la paix. Le tout sous le slogan “Plus rien ne sera comme avant.” 

Désormais, il y aura un avant et un après-Corona ! Mais une fois que la première vague est passée emportant avec elle des centaines de milliers de vies humaines et des économies ruinées, le monde d’avant a repris ses droits. Les engagements vite oubliés. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient ! Au final, la crise sanitaire n’a pas vu naître un monde nouveau, plus radieux et plus clément. Pis encore, elle a aggravé les folies de l’ancien monde. Dorénavant, on fait pire qu’avant. 

La tragique séquence du coronavirus a aveuglé plus qu’elle n’a ouvert les yeux et les cœurs ne se sont pas adoucis. L’introspection souhaitée pouvant aider à faire des révisions déchirantes n’a malheureusement pas eu lieu. Au bout du compte, les problématiques se sont accumulées jusqu’à devenir inextricables. Pourtant, l’on n’a pas cessé de marteler que la crise n’est pas une mauvaise chose en soi. Elle est une grande opportunité. C’est le meilleur moment de changer de logiciel. Un moment propice aux transformations globales qui toucheraient tous les domaines. Politiques, économiques sociaux et sociétaux. Il fallait oser faire le monde de demain. L’hésitation tue l’action et fait retomber dans les travers du passé. Les transformations créent des dynamiques, suscitent de l’enthousiasme, réinventent la confiance et réenchantent le pays. C’est la plus belle manière de rendre les vagues positives. Sinon, elles emportent tout sur leur passage.  

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00