Entre l’urgence de réduire les déficits financiers et l’impératif d’éviter une érosion du pouvoir d’achat, la monnaie nationale poursuit sa dépression, tout en restant encore surévaluée, selon de nombreux économistes.
La détérioration de la valeur du dinar a donné lieu à des effets fâcheux importants sur le commerce extérieur, sur les entreprises ainsi que sur les ménages.
Depuis la mi-2014, la monnaie nationale a perdu près de 30% de sa valeur face l’euro et environ 40% par rapport au dollar.
La tendance haussière du chômage va s'accentuer et se généralisera certainement vers d'autres secteurs où l'apport de l'État reste déterminant.
La forte baisse des dépenses d’équipement ne sera pas sans conséquences sur la croissance économique.
Professeur d’économie à la Toulouse school of economics, Nour Meddahi analyse à travers cet entretien l’impact de la politique budgétaire prévue pour l’année prochaine sur la croissance économique et l’emploi.
Les dépenses publiques connaîtront en 2020 une réduction de 9,2%, conséquence de la baisse à la fois des dépenses de fonctionnement (près de -1,2%), mais surtout des dépenses d’équipement (-20,1%).
Liberté : Le gouvernement a examiné et approuvé en Conseil des ministres la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Cette décision a provoqué un tollé et des manifestations à travers le pays.
La Banque centrale et l’ONS alertent depuis plusieurs années sur un secteur en proie à un malaise structurel. Des anciens responsables du secteur expliquent le déclin de la production par le vieillissement des gisements.
Liberté : En quoi la loi algérienne sur les hydrocarbures est-elle dissuasive pour l’investissement dans sa version d’avant sa récente et très controversée révision?
L’essentiel de la révision a touché notamment l’aspect fiscal et contractuel de la loi en vigueur... Le projet de loi prévoit trois types de contrats et un nouveau système fiscal basé sur quatre impôts et taxes...
Expert international en finances, ancien directeur général de la banque HSBC Algérie et ancien directeur de la dette extérieure à la Banque d’Algérie (BA),
Dès la mort de Boumediene on est entré dans un cycle de mensonges d’État en trompant les gens sur la réalité de la problématique de l’endettement.
L’endettement extérieur revient sur le devant de la scène, 15 ans après le remboursement par anticipation de la dette externe.