Dans ses cadrages budgétaires pour la période 2020-2023, le gouvernement anticipe un rebond de l’économie, sur fond de déficits moins pesants que ce qui a été rapporté jusqu’ici par les institutions multilatérales.
Le déficit budgétaire devrait caracoler à près de 2 800 milliards de dinars en 2021, alors que le déséquilibre de la balance des paiements s’annonce insoutenable.
L’effondrement de l’activité économique devrait s’aggraver cette année, alors que le taux de chômage connaîtrait une nette hausse en 2020-2021, tout comme le déficit du compte courant qui s’établirait à 16,6% du PIB en 2021.
Alors que le gouvernement était plutôt attendu sur le terrain de la rigueur budgétaire et des ajustements, il déjoue les pronostics et décide de casser sa tirelire,
Ce n’est pas encore la grande panne, mais le moteur peine à amorcer la côte et fait preuve d’importantes difficultés au redémarrage.
Dans cet environnement budgétaire extrêmement tendu, l’Exécutif n’a d’autre choix que de reprendre à son compte les opérations d’assainissement budgétaire,
Le billet vert a renversé la vapeur cette semaine, s’échangeant contre 135,29 DA à la vente, alors qu’il y a une semaine, la valeur du dollar était fixée à 134,56 DA par la Banque d’Algérie.
Liberté : Dans sa quête permanente de libérer la liquidité bancaire, la Banque centrale a baissé à nouveau le taux de réserve obligatoire le ramenant désormais à 3%.
Regain d’inquiétudes sur la liquidité bancaire. Confrontée à une baisse importante de la liquidité bancaire cette année, la plus haute autorité monétaire vient de desserrer l’étau sur les banques de la place,
La valeur de l’euro par rapport au dinar est fixée par la Banque d’Algérie à 158,98 DA à la vente, alors que la valeur du dollar est fixée à 134,50 DA, des plus bas jamais enregistrés.
Le Crédit Agricole écrit dans sa note de conjoncture que la reprise de l’économie algérienne dépend de l’économie mondiale et du prix des hydrocarbures.
Le retour sur investissement est loin d’être chose due, alors que les charges de la raffinerie ont connu une forte tendance haussière en 2019.
Le gouvernement doit mettre le paquet sur l’accélération de l’investissement dans les secteurs à forte valeur ajoutée à travers un soutien financier franc et un important coup de pouce fiscal aux entreprises.
Depuis peu, des Algériens investissent leur argent dans des comptes codés, ainsi que dans des acquisitions et des placements.
Dans cette interview, Nasr Eddine Lezzar, avocat et praticien en arbitrage, revient sur l’annonce faite par l’hebdomadaire français “Le Point” selon laquelle l’Algérie aurait demandé l’aide de la justice française pour le listing des biens mal acquis
Il y a quelques semaines, au plus fort de la crise de liquidités qui fragilisait Algérie Poste, le gouvernement assurait avoir identifié le grain de sable qui grippait le système de paiement et en avoir tiré les enseignements.
Le plan de relance socioéconomique devrait être présenté, aujourd’hui, aux partenaires sociaux, à l’occasion d’une réunion tripartite qui se veut une réponse au double choc
Liberté : Pensez-vous que le contrôle des finances publiques est possible lorsque les organes de suivi et de surveillance, au niveau central comme au niveau local, sont réduits à de simples administrations ?
La marginalisation et l’exclusion des assemblées élues au niveau local, et qui auraient pu constituer des organes de contrôle et de contre-pouvoir ont favorisé la prolifération des pratiques frauduleuses.
Dans cette interview, qui fait suite à notre dossier sur l’autonomie de la Banque d’Algérie, paru hier, Yassine Benadda revient, dans le détail, sur ce que devait être la politique de la Banque centrale