Sports Élection pour la présidence de la CAF

Gianni Infantino impose son choix

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AFP Publié 03 Mars 2021 à 19:53

© D. R.
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Deux des quatre prétendants à la présidence de la CAF sont sur le point de se ranger derrière le quatrième, le Sud-Africain Patrice Motsepe. Augustin Senghor (Sénégal) et Ahmed Yahya (Mauritanie) seraient prêts à accepter la proposition de la Fédération internationale de football : s’ils renoncent à se présenter, le 12 mars, pour laisser la scène au milliardaire sud-africain, soutenu par Gianni Infantino, le président de la FIFA, ils seront 1er et 2e vice-présidents. Contactée par l’AFP, la FIFA n’avait pas réagi.

“L’idée de la FIFA est de mettre ensemble les quatre candidats sous l’égide du Maroc, pour qu’ils se mettent d’accord pour un programme commun, et de désigner parmi eux un seul candidat”, explique un conseiller de l’un d’entre eux. “Motsepe a la préférence de la FIFA, qui veut quelqu’un de nouveau, pas impliqué dans l’ancienne direction, pour attirer les nouveaux sponsors, les investisseurs, et donner une plus belle image de la CAF après tout ce qui s’est passé”, poursuit cette source. 

Le gouvernement africain du football a en effet été secoué. Le président sortant, le Malgache Ahmad Ahmad, a été suspendu cinq ans par la FIFA en novembre pour soupçons de corruption. Pour de nombreux observateurs, il a chuté quand il a essayé de s’émanciper de la FIFA et de sa secrétaire générale, Fatma Samoura, qui a mené une mission de six mois à la tête de la CAF pour y mettre de l’ordre.

La volonté prêtée à la FIFA de trouver un consensus autour du Sud-Africain Patrice Motsepe pour présider la CAF n’est qu’un “accord de principe” et la méthode n’est “pas trop démocratique”, a estimé le candidat ivoirien Jacques Anouma dans un entretien à l’AFP. “C’est un accord de principe qui a été trouvé”, a affirmé Jacques Anouma dans cet entretien, accordé mardi soir après une rencontre pendant le week-end à Rabat des trois candidats ouest-africains, à l’invitation du président de la fédération marocaine, Fouzi Lekjaa.

“Il faut que nos pays l’acceptent et le valident. On s’est donné jusqu’au 5 mars pour que cet accord soit validé”, a ajouté le candidat ivoirien. Selon lui, “le procès-verbal qui a été paraphé” à l’issue de cette réunion de Rabat “ne devait être connu par personne”.

“Je suis choqué. On met plus en avant une distribution de postes qu’un accord pour aller vers l’unité. On a l’impression qu’on a sacrifié l’Afrique sur l’autel de nos ambitions personnelles”, s’emporte Anouma, ancien membre du comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA). Pour lui, “on peut sortir d’un accord.

Si mes électeurs, ma base et les autorités me disent cela ne nous intéresse pas, allons à des élections, je ne fuirai pas mes responsabilités”. Et “si on n’est pas d’accord, la seule manière de nous départager est l’élection, qui est démocratique”, or “ce qui se passe n’est pas trop démocratique ; on impose aux électeurs un schéma. Qui vous dit qu’ils sont preneurs ?” s’est-il interrogé.

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, ne s’est pas encore prononcé, mais il a débloqué 15 millions d’euros pour la campagne de son compatriote et pourrait choisir de jouer le scrutin. L’élection prendrait alors une nouvelle tournure d’un match à quatre à un duel : Motsepe, le choix de la FIFA, contre Anouma, le choix d’une CAF jalouse de son indépendance. 

À ce titre, le comité de candidature de l’Ivoirien Jacques Anouma à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) a annoncé, mardi, avoir reçu une demande d’explication de la commission de gouvernance de la FIFA sur les sources de financement de la  campagne de son candidat.

“Le comité de campagne du candidat à la présidence de la CAF Jacques Anouma informe l’opinion publique nationale et internationale qu’en date du 26 février le président de la commission de gouvernance de la FIFA, Mukul Mugdal, a adressé une correspondance au candidat pour objet de financement de sa campagne”, indique le directeur de campagne de l’ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) dans un communiqué.

“Il fait référence à un article de presse publié par un site Internet mentionnant un soutien financier reçu des autorités ivoiriennes d’un  montant de 15,3 millions d’euros pour le financement de la campagne”, rapporte la même source. “Le courriel a été reçu par Jacques Anouma alors qu’il se trouvait à Rabat, au Maroc, et il lui a été demandé de fournir au plus tard le 2 mars par un canal identique à celui de la réception toute information sur un financement reçu des autorités ivoiriennes”, poursuit le document, précisant que la réponse a été faite dans les délais instruits.

Le communiqué note que “le candidat ne reçoit aucun financement des autorités ivoiriennes, ces dernières s’étant engagées à travers le communiqué sanctionnant le Conseil des ministres du 20 janvier à mener des actions diplomatiques et relationnelles pour la promotion de la candidature”. “Les activités à venir de Jacques Anouma prévoient dès ce mercredi une série de rencontres à Conakry, en Guinée”, ajoute par ailleurs le même document. Une manière pour la FIFA sans doute de l’amener à se ranger du côté du Sud-Africain Patrice Motsepe, le candidat de la FIFA.

AFP

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