Sports Tournoi UNAF U17

Polémique FAF-FTF

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Nazim TOLBA Publié 25 Janvier 2021 à 09:38

© D.R
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Les relations entre la Fédération algérienne de football et son homologue tunisienne ne sont pas au beau fixe.

Et pour cause, une guerre par communiqués interposés a éclaté entre les deux fédérations en raison du refus de la Fédération algérienne de football de mettre à la disposition de l’équipe tunisienne U17 le stade du 5-Juillet en vue d’effectuer un dernier galop d’entraînement avant la confrontation décisive ayant mis aux prises les deux équipes. La Fédération tunisienne de football n’a pas tardé à réagir via un premier communiqué pondu dans l’après-midi de samedi dernier sur sa page officielle. L’instance tunisienne avait exprimé son mécontentement quant au refus de la FAF de mettre à la disposition de l’équipe tunisienne un terrain doté d’une bonne pelouse en gazon naturel en vue de préparer la rencontre de dimanche.

Les responsables du football tunisien sont allés jusqu’à accuser la FAF de leur mettre les bâtons dans les roues, en ne proposant seulement que des terrains d’entraînement en gazon artificiel et un seul en gazon naturel, à savoir le stade annexe du 5-Juillet, qui, selon les Tunisiens, se trouvait dans un état déplorable. Raison pour laquelle ils ont refusé de s’y entraîner pour parer à toute éventuelle blessure. Voulant effectuer un dernier entraînement sur le stade principal du 5-Juillet ou bien au centre technique national de Sidi Moussa, la FTF révèle avoir essuyé un refus catégorique de la part de la FAF.

Quelques heures plus tard, la FAF a réagi par rapport aux accusations portées à son encontre par la FTF. Dans un communiqué publié sur son site officiel, l’instance algérienne dit regretter qu’“à la veille de la dernière journée du tournoi UNAF U17 qualificatif à la CAN Total Maroc 2021, la Fédération tunisienne de football (FTF) décide de créer gratuitement un incident pour envenimer les choses, alors que depuis le début de cette compétition tout s’est excellemment déroulé.

En effet, la FTF a pondu un communiqué à travers lequel elle accuse la FAF de l’avoir privée d’un terrain d’entraînement à la veille du match de sa sélection face à son homologue algérienne”, lit-on dans le communiqué, qui précise que “quatre (4) terrains d’entraînement ont été réquisitionnés pour les séances d’entraînement des sélections libyenne et tunisienne, à savoir l’annexe du stade du 5-Juillet, le stade de Koléa, tous deux en herbe naturelle, et les stades de Hydra et d’Ouled Fayet en gazon synthétique dernière génération, et ce, malgré la problématique de la disponibilité des terrains dans l’Algérois”.

La FAF explique qu’“après avoir constaté que le terrain annexe du 5-Juillet n’était pas en bon état en raison des dernières intempéries, le comité d’organisation local a mis à la disposition de la sélection tunisienne, qui a refusé au passage de se déplacer à Koléa, le stade de Ben Aknoun avec son terrain synthétique tout neuf de cinquième génération agréé par la FIFA. Dans un premier temps, le staff technique tunisien a accepté de s’entraîner sur ce terrain et a même demandé à y rester jusqu’à la fin du tournoi. Mais voilà qu’après le match contre la Libye, la FTF change d’avis et cherche à tout prix à créer l’incident en exigeant pour s’entraîner soit le stade du 5-Juillet ou bien le centre technique national de Sidi Moussa !”.

La FAF indique que “les responsables de l’UNAF, lors de la réunion technique qui a eu lieu la première fois dimanche 17 janvier et celle de samedi 23 du même mois, ont été clairs : non seulement il n’y a aucune obligation qui impose l’entraînement la veille sur le terrain principal, mais ils ont demandé à ce que le stade du 5-Juillet-1962 soit préservé pour le match de dimanche 24 janvier, d’autant qu’il a accueilli deux rencontres de l’UNAF et le match de championnat MC Alger - AS Aïn M’lila le vendredi 22 janvier. La sélection tunisienne avait la possibilité de s’entraîner au stade de Koléa, comme ce fut le cas pour son homologue libyenne, une enceinte qui vient d’être affectée officiellement par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) pour la domiciliation de toutes les sélections de jeunes et des féminines”.

Des relations fragilisées...
La Fédération algérienne de football a achevé son communiqué en précisant ne vouloir en aucun cas polémiquer autour de ce sujet “car elle (la FTF) peut en dire plus sur la qualité catastrophique des terrains officiels sur lesquels elle a évolué récemment lors du tournoi UNAF U20 à Tunis face respectivement au Maroc et à la Libye”. Quelques heures plus tard, c’est au tour de la FTF de pondre un deuxième communiqué pour répondre aux explications de la FAF. Les Tunisiens n’y sont pas allés d’ailleurs avec le dos de la cuillère, accusant ouvertement la FAF d’avoir “refusé d’offrir aux sélections présentes lors de ce tournoi un terrain en bon état”, tout en reconnaissant au passage que “le stade Chadli-Zouiten où l’équipe nationale U20 a disputé ses matches le mois de décembre dernier se trouvait certes en mauvais état, mais assurément il est de loin meilleur que celui de l’annexe du 5-Juillet”.

La FTF indique en outre avoir “facilité la tâche” à la délégation algérienne U20 durant le tournoi de l’UNAF. “Nous avons donné la possibilité aux Algériens de s’entraîner à cinq reprises sur des pelouses en gazon naturel dont une séance qui s’est déroulée au stade principal de Radès qui n’a même pas été retenu dans le programme initial”, explique la FTF. Voilà qui va certainement mettre un sérieux coup aux relations entre les deux fédérations qui ne sont pas en bons termes depuis un certain moment déjà en raison de l’histoire de la libre circulation des joueurs maghrébins. L’on se rappelle d’ailleurs que la FAF est allée jusqu’à déposer une plainte au niveau de la FIFA pour protester contre la décision prise par les Tunisiens de considérer les joueurs nord-africains comme locaux. Une mesure jugée discriminatoire, selon la FAF.

Le président de la FTF, Wadii Jari, avait d’ailleurs exprimé à ce titre dans la presse tunisienne sa “déception” et son “étonnement”. “Cette plainte ne va rien changer à la donne, surtout que nous n’avons pas l’habitude de gérer ce genre de différends de cette manière. Je suis surpris de cette plainte déposée contre nous”, avait-il indiqué.

 


 Nazim T.

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