Sports Installation de la commission du football professionnel

Serrar : “Il faut tout revoir”

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Rachid ABBAD Publié 16 Juin 2021 à 10:02

Lors de la réunion du bureau fédéral de la FAF,  tenue lundi, quatre commissions ont été installées, dont celle du football professionnel que préside Yacine Benhamza, aux côtés de Hakim Meddane, de Mohamed El-Morro, de Boussafer Mourad et d’Abdelhakim Serrar. Ce dernier, faut-il le souligner, a été choisi lors de la rencontre qui a regroupé Amara et les 20 présidents représentant les clubs professionnels qui l’ont cautionné pour les représenter au niveau, justement, de cette commission du football professionnel, qui tiendra la semaine prochaine sa première réunion afin de faire un état des lieux général sur la situation du football national et procéder à d’éventuelles suggestions qui seront proposées au bureau fédéral afin de les soumettre à son tour aux pouvoirs publics, comme le souligne, à cet effet, Abdelhakim Serrar à Liberté. 

Il y a quelques jours, les présidents de club m’ont désigné comme leur représentant au sein de cette commission de football professionnel et ce, par rapport à mon vécu sur les terrains et ma riche expérience comme gestionnaire de trois clubs, l’ESS, l’USMBA et l’USMA. J’estime, à mon humble avis, que je peux faire beaucoup pour le football. Je connais parfaitement ses insuffisances et les raisons de l’échec du professionnalisme chez nous. Cette confiance me pousse à aller au fond des choses et à tenter de mettre un terme à l’anarchie et à la gabegie qui ont régné dans le football ces dernières années. On va procéder d’abord à un état des lieux général pour qu’on puisse proposer des solutions radicales par rapport à tout ce qui a été fait jusqu’à maintenant. Je ne vous cache pas qu’il y a des hommes compétents et d’un haut niveau au sein de la commission. Je souhaite seulement que nos suggestions seront réellement prises en considération. Cela étant dit, je préconise d’abord de faire une halte au professionnalisme tel qu’il est maintenant et de trouver une autre stratégie pour le booster et le faire sortir de cette longue léthargie. J’ai toujours fait des réserves sur le fonctionnement du football actuel. Tous les clubs, sans exception, sont déficitaires. Nous sommes des sociétés fictives. On ne fait pas rentrer le moindre sou. À quoi bon être alors une société par actions qui ne fait rentrer aucun sou au club ? aujourd’hui ce modèle est devenu obsolète. Il faut tout revoir et même, pourquoi, pas procéder à une nouvelle forme de professionnalisme, en annulant tout ce qui a été fait auparavant. Notre football a besoin d’une nouvelle dynamique et de nouvelles idées, il faut qu’on aille jusqu’au bout, c’est une occasion inouïe de mettre fin à la médiocrité régnante”, explique-t-il. 

Et d’ajouter : “Je pense qu’on a deux priorités à proposer pour avancer. Il faut d’abord revoir de fond en comble le statut du joueur qui ne rime absolument à rien ; il est complètement dépassé ; on doit avoir un nouveau statut qui va avec notre modèle économique afin que toutes les parties soient satisfaites. Ensuite, il faut aussi revoir le statut des clubs, devenu caduc ; de profonds amendements sont plus que nécessaires pour sortir de cette spirale qui a pénalisé l’ensemble des clubs. Nous sommes est tous asphyxiés. Un changement s’impose pour plaider un nouveau modèle basé sur des assises juridiques solides qui nous permettent d’ouvrir une nouvelle ère de gestion rationnelle. Il y a d’autres aspects qu’on va étudier pour ne rien laisser au hasard. Je vous l’ai dit, il y a des gens avec nous qui ont des idées novatrices pour cerner le maximum de problèmes et préconiser des solutions souples et simples à la fois. J’ai une totale confiance en cette commission et en ses membres qui sont animés d’une réelle volonté pour faire un bon travail de fond”, dira Serrar. 

RACHID ABBAD 

 

 

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