Il a tenu à vider son sac, à chaud, du fait qu’il se sent plus que jamais menacé dans son poste d’entraîneur après un mois seulement de travail à la barre technique de la JSK.
Après avoir arraché une première victoire de la saison très salutaire à Chlef (2-0) puis enchaîné avec un succès au Niger en Coupe de la CAF (2-1) et un match nul à Biskra la semaine passée (1-1), la JSK est finalement parvenue à récolter, jeudi, son premier succès à domicile. Cette courte mais précieuse victoire signée du jeune défenseur Ahmed Kerroum à la 29’ de jeu (1-0) aura permis à la JSK de terminer l’année en beauté, puisque la formation kabyle vient de renflouer sa cagnotte pour remonter à la huitième place du classement, avant de recevoir, le 11 janvier, l’USM Alger dans un duel qui promet énormément.
Et si Youcef Bouzidi était aux anges après le match et savourait pleinement cette seconde victoire de la saison aux dépens d’une très bonne équipe de Aïn M’lila, il n’en demeure pas moins qu’il a tenu à vider son sac, à chaud, du fait qu’il se sent plus que jamais menacé dans son poste d’entraîneur après un mois de travail seulement à la barre technique de la JSK. “C’est vrai que j’ai beaucoup apprécié la réaction de mes joueurs qui ont tenu à arracher les trois points de la victoire face à une bonne équipe de Aïn M’lila tout en rappelant que nous étions amoindris par les absences de nombreux titulaires, tels que le gardien de but Benbot, les deux milieux de terrain Benchaïra et Bounoua, ainsi que l’attaquant Boulahia, sans oublier que Bencherifa et Bensayah étaient grippés et étaient sur le point de ne pas être alignés”, a déclaré, en fin de match, Bouzidi apparemment soulagé par ce second succès qui permet à la JSK de souffler quelque peu, mais surtout rassuré par la bonne prestation des joueurs espoirs du club qu’il a lancés dans le bain.
“Oui, je suis content et surtout fier d’avoir donné la chance à de nombreux jeunes du club, mais si l’on veut réellement s’accrocher au Mouloudia, au CRB ou à l’Entente, qu’on mette les moyens, que ce soit pour Bouzidi ou pour ce ‘Jean-Claude’ dont on parle ici et là, car il faut bien se dire qu’on ne peut pas faire une omelette sans casser les œufs”, dira encore Bouzidi qui donne déjà la nette impression d’être sur un siège éjectable. “Je suis habitué à la pression, mais j’avoue que, ces derniers jours, j’ai entendu et j’ai lu ici et là que la JSK est en contact avec un entraîneur étranger, et j’estime que si c’est le cas, qu’on me le dise ouvertement, car mon cabas est toujours dans la voiture, mais si ce ne sont que des rumeurs, je pense que la direction du club doit réagir par un démenti, en urgence, pour ne pas perturber mon travail et surtout porter atteinte à la sérénité des joueurs qui ont beaucoup de respect pour leur entraîneur et qui semblent très inquiets par toutes ces rumeurs.”
Certes, Bouzidi n’a pas voulu citer le nom de l’entraîneur qui est pressenti pour lui succéder à la barre technique de la JSK, mais l’on croit savoir qu’il s’agit du technicien français Denis Lavagne, ancien coach du club camerounais de Coton Sport de Garoua et ex-entraîneur du CS Constantine, même si, pour l’heure, rien n’a filtré du côté de la direction de la JSK.
En fait, c’est le manager algérien installé à Marseille, Zoubir Makhlouf, qui a vendu la mèche sur les réseaux sociaux en dénonçant le fait que Denis Lavagne est en contact avec la JSK tout en affirmant qu’il l’avait mandaté en tant que manager pour lui trouver un club en Algérie. Affaire à suivre…
Mohamed HAOUCHINE
